Le président de la République Mohamed Bazoum est aux commandes du Niger depuis deux ans. Par ses faits et gestes, le Niger chemine vers la paix et la sécurité dont il a tant besoin. En ces temps troublés par le terrorisme, le banditisme transfrontalier et le trafic de drogue, d’armes et de migrants, le président Bazoum a tout mis en œuvre pour que le pays soit sécurisé dans la plénitude de son territoire. Il a commencé tout d’abord par instaurer un véritable climat de confiance entre l’exécutif et les citoyens grâce à une idée géniale, celle qui a consisté à organiser des rencontres au palais de la Présidence avec les principaux acteurs de la société civile, les dirigeants syndicaux, les chefs traditionnels, les leaders politiques et religieux, etc.
Dans le sillage de cette innovation tout à fait inédite dans la gouvernance de l’Etat, le président Bazoum s’est mis à organiser de grandes concertations dans le pays profond pendant les déplacements qui l’ont conduit dans toutes les régions. Au menu de ces grandes rencontres à l’intérieur du pays, des sujets portant principalement sur les problèmes sécuritaires, les questions de développement et les préoccupations des populations, sont abordés. Depuis son accession au pouvoir, le président Bazoum a fait des rencontres avec les populations de l’intérieur du pays un principe cardinal et la lutte contre l’insécurité, une de ses plus grandes préoccupations.
Dans son discours d’investiture, le 2 avril 2021, il a planté le décor de l’insécurité telle qu’elle est vécue au Niger : « Le terrorisme, soulignait-il, est un vrai malheur pour notre pays. Cela d’autant plus que ses bases sont hors de notre territoire et ceux qui en sont les chefs relèvent d’autres pays. Jamais, aucun chef terroriste n’a fait cas de griefs contre notre État, encore moins formulé la moindre revendication en sa direction ». En effet, c’est généralement du Mali où se trouvent les principales bases des groupes terroristes notamment l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) et du Nigéria, le sanctuaire de Boko Haram, que proviennent les individus armés qui attaquent les populations civiles et les militaires de notre pays. Ces individus sont responsables « de vrais crimes de guerre » et d’un désastre humanitaire que le Niger n’a jamais connu.
Par exemple, comme l’indique un décompte présenté par le Chef de l’Etat, dans la région de Diffa, 130 000 réfugiés nigérians, 105000 déplacés internes et 30000 nigériens retournés du Nigeria ont été enregistrés.
Boko Haram a totalement déstabilisé l’économie de la région depuis janvier 2015. « Tous ont cessé toute activité économique et vivent de l’assistance humanitaire », a-t-il déploré. C’est pourquoi, pour le cas spécifique de Diffa, le président Bazoum a engagé « des discussions avec les autorités du Nigeria, celles de l’Etat de Borno particulièrement pour créer les conditions du retour dans les meilleurs délais de tous les réfugiés dans leur pays » comme il l’avait promis lors de son discours d’ouverture. Car, en réalité, « les enfants déscolarisés et désœuvrés vivant dans les camps des réfugiés et des déplacés constituent à mesure qu’ils grandissent une pépinière idéale pour le banditisme et le terrorisme. Tels quels ces camps sont des fabriques potentielles de terroristes ; voilà pourquoi il est urgent d’y mettre fin ». Les discussions entreprises par le Chef de l’Etat avec divers acteurs locaux et les autorités de l’Etat de Borno autour de question de déplacés ont eu pour résultat le retour de plusieurs milliers de déplacés dans leur localité d’origine. Les personnes déplacées originaires de Baroua furent les premières à bénéficier de ce retour au bercail. 6.000 personnes, en effet, anciennement déplacées à Diffa, y ont été reconduites.
Après les populations de Baroua, celles de l’Anzourou, dans la région de Tillabéry ont bénéficié du même traitement. Plus de 10.000 d’entres elles ont été reconduites dans leurs diverses localités d’où elles avaient fui suite à une attaque sanglante qui les a visées au cours du mois de Ramadan 2021. Pour consoler les populations de Tillabéri, le président Bazoum a choisi de se rendre à Banibangou quand celles-ci furent endeuillées par la perte de 70 des leurs le 3 novembre 2021 lors d’une embuscade ayant visé un groupe d’autodéfense près d’Adabdab. Un exercice de compassion et d’encouragement que le Chef de l’Etat va répéter pendant ses deux ans au pouvoir. Après son passage à Banibangou, il est allé pendant 72 heures à Tahoua, plus précisément à Tillia, Tébaram et Bangui, 3 communes rurales de la région affectées par le terrorisme et le banditisme transfrontalier. Dans la commune rurale de Tillia, l’EIGS a fait plus de 100 morts tous des civils dans les localité Bakorat, Intazayène et Akifakif le 21 mars 2021. A Tébaram, des infrastructures éducatives, sanitaires et administratives ont été sabotées par des terroristes. A Bangui, au sud de la région de la région, des enlèvements contre paiement de rançon, des tortures, des assassinats ont été perpétrés par des individus armés. Dans cette zone, en effet, des bandits, enlèvent des personnes contre paiement de rançons, s’emparent de batail sur pieds, détruisent des commerces et des habitations privées, tuent uniquement pour nuire, font du trafic de drogue et d’armes, etc.
Partout dans ces 3 communes rurales éprouvées, le président Bazoum a rassuré les populations sur les mesures prises comme par exemple l’augmentation des effectifs des FDS, leur dotation en moyens conséquents pour traquer les vecteurs de l’insécurité. Le phénomène de vol de bétail, d’enlèvement de personnes contre paiement de rançon, de destruction de commerces et d’habitats, de trafic d’armes et de drogue éprouve les populations du sud-Maradi, du côté de la frontière du Niger avec le Nigéria.
Dans la région, le Président Bazoum a choisi de se rendre dans les arrondissements les plus touchés par l’insécurité. Ainsi donc, il a été à Gabi dans le département de Madarounfa et à Dan Kano dans celui de Guidan Roumdji.
Comme solution à l’insécurité dans cette zone, l’opération ‘’Farautar Bushiya’’ a été mise en œuvre avec beaucoup de moyens et d’augmentation des effectifs.
Le 3 juin 2022, c’est au tour des populations du département de Torodi de le recevoir. Dans ledit département, il a été à Makalondi d’abord et dans la ville de Torodi ensuite, dans les deux localités de la région de Tillabéri, l’insécurité était en augmentation. Des dizaines de villages se sont vidés de leurs habitants sur injonction des groupes terroristes. Seul refuge pour les personnes en fuite, Makalondi et Torodi. D’où la présence du chef de l’Etat afin de lancer leur retour au bercail. En face des déplacés, une grande promesse de sa part : toutes les mesures ont été prises afin que ce retour soit définitif.
Dans le département de Téra qui avait lui aussi enregistré un afflux de réfugiés venant du Burkina Faso voisin et des déplacés nigériens fuyant l’insécurité, même engagement pour le président de la République. A Garbey Kourou, Gotheye et Téra ville, des promesses d’accès à l’eau potable et aux services de santé, de soutien aux déplacés nigériens et aux réfugiés burkinabé, d’accroissement des effectifs militaires, la dotation de ceux-ci en moyens pour davantage sécuriser la zone. Sur place, il n’a pas manqué d’encourager les FDS déployées à Pétolkolé, le poste de contrôle frontalier situé près de la frontière du Burkina Faso à une trentaine de km de Téra. Elles ont souvent l’objet d’attaques terroristes meurtrières. Plusieurs éléments de la Police Nationale y ont perdue la vie et beaucoup ont été blessés. A l’adresse de leurs familles, le chef de l’Etat a fait part de toutes ses condoléances et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Dans toutes les régions du pays où il s’est rendu, il n’a jamais dérogé au devoir qu’il s’est lui-même donné de rencontrer les FDS afin de les encourager et les féliciter au nom de la Nation pour tous les sacrifices qu’elles consentent pour garantir l’intégrité du territoire et la sécurité des populations. Outre les visites sur le terrain pour être aux côtés des populations et des FDS sur les différents fronts, pendant les deux ans passés au pouvoir il a multiplié les actions pour doter les soldats en moyens conséquents et de qualité. Dans ce but, il a mené une offensive diplomatique sans précédent qui l’a conduit notamment en Turkiye du 10 au 15 mars 2022 où il a approvisionné le Niger en divers types d’armements comme des drones, des engins blindés et autres aéronefs. Au matériel militaire acheté en Turkiye s’ajoutent des hélicoptères de guerre et autres moyens logistiques tels les avions de chasse et de transport de types Hercule C-130 au profit des Forces Armées Nigériennes.
L’Armée de l’Air Nigérienne, se voit dotée d’un programme de 200 milliards de FCFA et du recrutement de 400 ingénieurs à son compte.
« Nos forces de défense et de sécurité jouiront de mon plein soutien, comme cela a été le cas avec le Président Issoufou Mahamadou, pour disposer de tous les moyens dont elles ont besoin pour le combat courageux qu’elles mènent contre le terrorisme », avait-il promis au cours de son discours d’investiture.
Ce n’est pas tout. Pour davantage exercer la pression sur les groupes terroristes et les bandits armés« nous avons plusieurs opérations qui engagent en permanence près de 12.000 personnels dans les différentes zones affectées par l’insécurité». Ainsi, avons-nous des opérations comme ‘’Damissa’’, ‘’Yarti’’, ‘’Fassa’’, ‘’Chara’’, ‘’Farautar Bushia’’, ‘’Almahaou’’ et ‘’Niya’’ qui sont en cours. Chaque homme engagé dans ces opérations, « nous avons fait une prime mensuelle de 90.000 F », apprend-on du chef de l’Etat. Il faut ajouter à tous ses efforts, la création de 2 écoles de formation militaire, une à Niamey pour les officiers supérieurs et l’autre à Dosso pour les formateurs des centres d’instruction existants.
De 2021 à 2022, 9.900 soldats ont été recrutés pour accroitre les effectifs des FAN, 3.494 éléments pour la Gendarmerie Nationale, 3.507 jeunes gens pour la Police Nationale et 1.516 autres pour le compte de la Garde Nationale du Niger.
Dans le cadre du partenariat avec les pays amis, le Niger a signé des accords et des conventions de réalisation des infrastructures, d’acquisition des équipements de reconnaissance et de surveillance. La montée en puissance de nos soldats qu’ils sont montés jusqu’à Hakamat au Mali pour corriger les terroristes qui ont tué 17 des leurs le 10 février 2023. Ils ne leur ont pas fait de cadeau. Le bilan a été lourd du côté des djihadistes : soixante-dix-neuf (79) ont été neutralisés, plus d’une centaine de leurs motos ont été détruites et des moyens de communication, des armes et des munitions ont été récupérés. Cette expédition punitive des FAN au Mali est consécutive au ratissage par elles conduit après qu’elles aient perdu certains de leurs éléments de l’opération ‘’ALMAHAOU’’ tombés suite à une embuscade tendue par un groupe armé terroriste (GAT) à hauteur de Intagamey, le 10 février 2023. Intagamey est une petite localité située près de Tiloa au nord du département de Banibangou, dans la région de Tillabéri.
L’embuscade tendue par le GAT s’est soldée, d’après le bilan établi par l’Etat-major des FAN, par la mort de 17 soldats, 13 blessés et 12 portés disparus. Les pertes matérielles, elles, ont été évaluées à 5 véhicules calcinés et 1 emporté.
Autre succès des FAN en lien avec leur montée en puissance, c’est la reddition de plusieurs centaines de terroristes du côté de Diffa et la neutralisation de dizaines d’autres qui fuient la forêt de Sambisa au Nigéria et qui cherchent à s’installer du côté nigérien dans les îles du Lac Tchad.
Il faut, enfin, noter que pour participer à la lutte contre le terrorisme, le Niger sous la houlette du Président Bazoum a opté pour une coopération militaire inclusive. C’est un fait : notre pays s’en sort mieux que ses voisins au sein de la zone des trois frontières.
Bassirou Baki