Le jeudi 18 novembre 2021 ont pris fin les travaux du 3ème sommet des filles africaines. C’était au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi où, pendant 3 jours, les participants ont planché sur plusieurs thématiques dont la principale était libellé : « Culture, droits humains et responsabilité : accélérer l’élimination des pratiques néfastes ». A l’issue de la rencontre de Niamey, un communiqué final a été rendu public dont l’essentiel des conclusions repose sur l’élimination de la violence et de la discrimination à l’égard des femmes et des filles, les mutilations génitales féminines et les mariages précoces.
Ce thème qui est une émanation des différents objectifs inscrits dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Le sommet des filles africaines de Niamey a été, il faut le préciser, rehaussé par la présence de plusieurs personnalités nationales et internationales. Il vient après ceux tenus en 2015 à Lusaka en Zambie et en 2018 à Accra au Ghana.
Débuté le 16 novembre 2021, il a réuni plusieurs participants parmi lesquels on note la présence de près de 100 adolescentes. Ces dernières ont, au cours du sommet, suivi, activement, des sessions et des panels en présentiel et en virtuel sur la culture, les droits humains, les pratiques néfastes, etc.
Le choix du thème de ce sommet n’était pas du tout fortuit ont dit les experts. Il s’inscrit en droite ligne avec celui tout à fait général de 2021 de l’Union Africaine ayant pour titre : « Arts, culture et patrimoine, leviers pour bâtir l’Afrique que nous voulons ».
Les participants ont, dans le communiqué, appelé à la promotion des filles africaines, le renforcement de leurs capacités et compétences à travers leur autonomisation économique afin de prévenir et mieux faire face aux pratiques néfastes.
Entre autres conclusions des assises de Niamey, c’est cet appel des participants qui ont appelé à l’instauration d’un environnement qui protège la coexistence et le respect mutuel pour l’élimination des pratiques néfastes par l’emploi des interventions ciblées et des mesures engageant de manière efficace hommes adultes et jeunes garçons comme des agents du système.
Les secteurs pertinents que sont l’éducation et la santé doivent bénéficier d’un relèvement du budget qui leur est alloué par les gouvernements africains, selon les participants.
Pour mettre fin au stéréotype du genre, ils ont suggéré la création d’un cadre de responsabilisation qui, en fin de compte, conduirait à l’élimination des pratiques néfastes.
Les représentants des gouvernements, des agences des Nations Unies et des ongs ayant répondu présents à ce sommet ont promis de tout mettre en œuvre pour respecter les engagements pris et appliquer les recommandations qui en sont issues.
Mme Amira Elfadil, Commissaire de l’Union Africaine en charge de la Santé, des Affaires Humanitaires et du Développement Social, a, de son côté, pris l’engagement solennel de faire de l’appel à l’action de Niamey comme une boussole dans toutes les activités et travaux de la Commission de l’Union Africaine pour l’élimination des pratiques néfastes.
Lors de la clôture officielle du sommet, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, a, pour sa part, souligné l’importance de la rencontre de Niamey. Celle-ci, d’après Mme la Ministre, a été une bonne occasion aux participants pour échanger des expériences.
Elle a, en outre, permis à ces derniers de lancer un appel aux différents Etats africains pour tout mettre en œuvre afin que se réalise de manière concrète cet important vœu : »l’Afrique que nous voulons ».
Pour Mme Allahoury Aminata Zourkaleyni, le Niger reste ferme dans son engagement à mettre en œuvre les recommandations issues du 3ème sommet des filles africaines en collaboration avec tous les pays de l’Union Africaine et autres partenaires.
Elle a, enfin, adressé les vifs remerciements du Niger et de son peuple à l’endroit de l’Union Africaine et les partenaires qui ont contribué au succès de l’importante rencontre.
Bassirou Baki Edir