Le onze nigérien, le Mena ne répondra pas pour la énième fois au rendez-vous planétaire du football. Pratiquement le jeu est fait. Les hommes du technicien français Jean Michel Cavalli ont dit « Adieu » à la prochaine Coupe du monde prévue en novembre-décembre 2022 au Qatar après leur 2ème défaite déculottée face aux Verts algériens (0-4) le mardi 12 octobre dernier sur leurs propres installations du stade Général Seyni Kountché de Niamey.
Déjà il y’a quatre jours en aller à Blida, l’Algérie a atomisé le Niger sur un score qui donne du vertige (6-1). Plus donc d’espoir de se qualifier pour les barrages du mois de mars. Devant un public acquis à leur cause, les joueurs du Mena ont été tout simplement ridicules. Personne n’aura compris cette piètre prestation des nigériens. Et le comble dans cette mésaventure, c’est le mauvais coaching de Jean Michel Cavalli qui n’a pas voulu disposer d’un milieu de terrain très compact et infranchissable avec des éléments comme : Sabo Mahamadou dit Le Peul et Moumouni Darenkoum laissés sur le banc de touche. Et le pire dans cette équipe, c’est surtout une défense totalement fébrile et trop distraite sinon comment les Fennecs peuvent-ils réussir à inscrire 4 buts ?
Hervé Lybohi semble être trop dépassé par les évènements. Idem pour Nasser Garba. Cavalli aurait dû utiliser le jeune et géant Djibrilla et Katkoré en défense axiale, on n’aurait pas pu encaisser un tel score. Daouda Kassaly aussi n’est pas à dédouaner dans cette spirale de défaite. Sa sortie hasardeuse pure d’un gardien amateur a beaucoup couté cher au Niger.
Autre responsabilité, c’est celle du sélectionneur Jean Michel Cavalli qui, en un an à la tête du Mena n’a réussi que 2 victoires comme bilan. Cette aventure ratée des éliminatoires de la Coupe du monde est synonyme pour lui de réfléchir sur son avenir. Il y’a un impact. Très remonté contre la presse sportive à l’issue de cette 2ème défaite face à l’Algérie, Cavalli doit revenir sur terre et accepter les critiques des confrères. Ainsi l’on doit repenser le Mena car il y’a de l’espoir. Certains amateurs du ballon rond n’ont pas manqué sur les réseaux sociaux de s’en prendre vertement au Président de la FENIFOOT comme étant à l’origine de ces défaites. Mais ce que ces mêmes nigériens ne comprennent, il y’a 11 joueurs qui jouent pour le Niger et les remplaçants. Or dire que la responsabilité incombe au patron du football nigérien, c’est de la pure méconnaissance même du football. Ce n’est pas Pelé qui joue en lieu et place des joueurs. Il y’a un entraineur qui fait son choix et confie le destin de tout un peuple à ces joueurs. Et si rien ne va plus, la responsabilité est endossée par les joueurs car c’est eux qui ont failli à la mission du drapeau national. Donc les gens doivent dépassionner les débats. Beaucoup profitent de ces genres de déconvenues pour régler des comptes personnels. Dommage !
Ousmane Keita
