Un message bref, essentiellement concentré sur les axes majeurs de son programme de gouvernance. C’est ce qu’on peut retenir du premier message à la Nation du président de la République, Mohamed Bazoum, prononcé le 2 août 2021 à l’occasion de la célébration du 61ème anniversaire de l’indépendance du Niger, le 3 août 1960.
De prime abord, le président de la République a eu une pensée à ses prédécesseurs « qui ne sont plus de ce monde » avant de rendre un hommage à l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou, grâce à qui le Niger a réalisé sa première alternance politique.
L’urgence du traitement du défi sécuritaire est le premier point abordé par le Chef de l’Etat. Si les organisations terroristes « opérant pour l’essentiel à partir de bases situées hors de nos frontières ne nous ont pas donné aucun répit », nos Forces de défense et de sécurité se sont comportées partout, avec dignité. « La compétence qu’elles ont accumulée à force d’âpres épreuves nous a permis de créer un rapport de force favorable au point où les hordes criminelles embrigadées dans l’EIGS sont désormais réduites à une seule recette consistant dans les tueries en masse de populations civiles paisibles et innocentes », s’est réjoui le président de la République.
Ce qui a permis le retour dans leurs villages respectifs de toutes les populations déplacées internes de l’Anzourou, de Fantio et des environs de Banibangou dans la région de Tillabéri. Dans la région de Diffa, le plan de retour des déplacés a permis le retour dans 300 villages désinfectés, notamment à Baroua où les populations s’apprêtent « même à reprendre la pêche ».
Actions décisives dans le domaine de la gouvernance
Dans le domaine de la promotion de la bonne gouvernance l’Assemblée nationale, qui vient de boucler une session extraordinaire ayant permis l’organisation du débat d’orientation budgétaire, a reçu le Premier ministre pour la présentation de sa Déclaration de Politique Générale qu’elle a adoptée.
Dans le cadre du renforcement de la bonne gouvernance, il a rappelé le dialogue constructif engagé avec les organisations syndicales, les associations de la société civile et les acteurs des secteurs économiques. Il s’est agi de faire le point « de nos préoccupations communes sur la marche de notre pays », a-t-il expliqué.
Tout en engageant les membres du Gouvernement et tous les responsables « à poursuivre cet exemple d’ouverture et de dialogue », il a réitéré son engagement « à renforcer la lutte contre la corruption et la concussion des agents de l’Etat, le détournement des deniers publics, les pratiques de surfacturation dans l’exécution des marchés publics, les fraudes et les injustices dans l’organisation des examens et concours ou dans les recrutements des agents de l’Etat et des sociétés publiques ».
Des réformes dans le secteur de l’éducation
Face aux faiblesses du système éducatif, le président de la République a réitéré son engagement « de suivre personnellement les réformes engagées dans ce secteur ». C’est ainsi que dans le secteur de l’enseignement supérieur, le Chef de l’Etat compte faire en sorte que d’ici la fin de l’année 2023 « nous puissions satisfaire tous les besoins de nos universités en enseignants-chercheurs », a-t-il annoncé.
Le président de la République a souligné la mise en œuvre des mesures incitatives spéciales pour favoriser le recrutement des professeurs dans les disciplines scientifiques ; la rationalisation du système de formation professionnelle ainsi que sa volonté de construire des internats pour jeunes filles en vue de les garder le plus longtemps possible dans le système éducatif.
Sani Aboubacar