Le point de presse organisé par la Police Nationale ce vendredi 28 mai 2021, dans les locaux de l’OCRTIS, est un démenti de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants, au regard de la fausse allégation au sujet de l’incinération des 17 tonnes de résine de cannabis. Une allégation qualifiée d’ ‹‹ imposture ›› par le Directeur du SCIRPS, le Commissaire Abou Mountari.
Tout est parti par une publication depuis quelques jours, par un groupe de presse internationale ‹‹ Global initiative ››, d’un article sur le net et intitulé ‹‹ Strange days for hachish trafficking in Niger ›› ou ‹‹ les jours étranges pour le trafic de hachish au Niger ›› en français. Cette allégation relayée par certains médias locaux ici au Niger, mentionne qu’ ‹‹ une partie de la drogue pourrait être soustraite frauduleusement ››. Pire, pouvait-on lire sur les réseaux sociaux, ‹‹ seul un tiers environ de la cargaison a été effectivement détruit ››. Des informations qualifiées d’‹‹ imposture ›› par le Directeur du Service Central de l’Information des Relations Publiques et du Sport de la Police Nationale (D/SCIRPS), le Commissaire Abou Mountari, au regard de ‹‹ leur caractère extrêmement dangereux pour la paix et la cohésion sociale ››, et dont l’objectif est de ‹‹ ternir l’image de l’OCRTIS et au-delà du Niger tout entier ››, fait-il savoir.
Cette sortie médiatique des responsables de l’OCRTIS, loin d’être un simple droit de réponse, s’avère plutôt être un démenti face à cette fausse allégation dont l’unique but est de porter entorse aux exploits des agents de l’office, notamment dans le combat qu’ils mènent depuis des années, contre le trafic de drogue et des stupéfiants au Niger. Là-dessus, les responsables de l’OCRTIS tiennent à ‹‹ préciser que la gestion du dossier des 17 tonnes de résine de cannabis a été faite dans la plus grande transparence ››. D’ailleurs, Abou Mountari rassure que ‹‹ trois unités spéciales ont sécurisé l’opération : de la saisie en passant par la garde du site où a été stockée la drogue et son transport au site d’incinération, de telle manière qu’il est impossible qu’un tel scénario se produise ››. Monsieur Ganda Saley, président de l’ONG ADDNA dans le domaine de la lutte contre la drogue, la corruption et la traite des personnes, également point focal dans l’espace CEDEAO, en matière de lutte contre la drogue, qui a été un témoin oculaire de l’incinération des 17 tonnes de résine de cannabis, le samedi 24 avril dernier, sur le site à la sortie de Niamey, sur la route de Dosso.
Une cérémonie qui s’est déroulée dans le respect du principe de la légalité, conformément à l’article 142 de l’ordonnance 99-42 du 23 septembre 1999, relative à la lutte contre la drogue au Niger et en présence du ministre de l’intérieur M. Alkache Alhada et du ministre de la justice Dr Boubacar Hassan accompagné du Procureur Général. ‹‹ Cette drogue de 17 tonnes a bel et bien été incinérée en présence des autorités des FDS et nous qui sommes le représentant des organisations de la société civile ››, déclare Ganda Saley, avant d’ajouter ‹‹ on défie quiconque s’il a des preuves, il n’a qu’à les présenter ››.
Contre cette imposture, l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants ‹‹ se réserve le droit de saisir la justice, pour que les auteurs de cet article imposteur, qui, de sources bien informées n’ont jamais mis pied au Niger, subissent les rigueurs de la loi ››.
Il importe de souligner qu’en matière de lutte contre le trafic de drogue et des stupéfiants, l’OCRTIS s’est illustré depuis plusieurs années, en réussissant de manière constante de grandes saisies dont le record a été atteint le 2 mars 2021, avec 17 tonnes de résine de cannabis en provenance de Beyrouth au Liban.
Des prouesses reconnues par les autorités publiques et ses partenaires, grâce à la détermination, au professionnalisme et à l’intégrité des agents de l’office.
Koami Agbetiafa