Après l’inauguration hier de la route Maradi-Madarounfa-Frontière Nigéria et la visite sur le chantier de construction du pont de Tibiri, le Président de la République, Issoufou Mahamadou, est arrivé ce jour, 29 novembre 2020, à Tessaoua pour lancer les travaux d’aménagement et de bitumage du tronçon Mayahi-Tessaoua-Frontière Nigéria, une route longue de 122 km qui va certainement mettre fin, une fois bitumée, au calvaire des usagers qui l’empruntent au quotidien.
La construction de cette route vient, ainsi, concrétiser une promesse faite par le Chef de l’Etat aux populations de la Région de Maradi en particulier et du Niger en général.
La cérémonie officielle de lancement des travaux a été marquée par plusieurs interventions, notamment celle du maire de la Commune Urbaine de Tessaoua, Aboubacar Sitou, qui, dans son propos, a adressé tous les remerciements de ses administrés et toute leur reconnaissance à l’endroit du Président Issoufou pour avoir tenu sa promesse de construire cette route attendue et espérée depuis des générations. Reconnaissance et remerciements des populations locales au Chef de l’Etat pour avoir, aussi, songé à embellir et moderniser la ville-même de Tessaoua dans le cadre du programme initié depuis 2016 et qui a été appelé ‘’Tessaoua Walkiya’’.
« C’est aujourd’hui chose faite », a indiqué Aboubacar Sitou, « Tessaoua a bénéficié d’importants travaux, elle brille de jour comme de nuit », s’est-il réjoui.
Prenant à son tour la Parole, le Gouverneur de la région de Maradi, Zakari Oumarou, a indiqué que le tronçon Mayahi-Tessaoua-Frontière Nigéria est un prolongement de la route Tchadoua-Mayahi inaugurée le 12 avril 2019 qui sera entièrement financé par le budget national.
Au cours des deux mandats du Président Issoufou, a-t-il expliqué, « ce sont principalement, plus de 400 km de routes goudronnées et 710,5 km de routes latéritiques qui ont été construites entre 2011 et 2020, utilement reparties, qui font aujourd’hui de Maradi la région disposant d’un des réseaux routiers les plus intégrateurs du pays ».
La route Mayahi-Tessaoua-Frontière Nigéria, « achèvera l’interconnexion des zones de production agro-pastorale du département de Mayahi aux grands marchés céréaliers et à bétails comme Tessaoua et leur assure une ouverture sécurisée en direction du plus grand marché qu’est le nord du Nigéria », a indiqué Zakari Oumarou.
« On peut d’ores et déjà imaginer, en termes de plus-value économique, l’impact qu’aura cette route sur le développement régional. Outre le fait de relier les villes comme Mayahi, Kanan Bakaché, Tessaoua, Baoudéta, Hawan Dawaki et autres localités sur son parcours, elle viendra également renforcer un axe commercial ancien qui liait le Katsina à Agadez, la grande métropole du nord », a-t-il souligné.
De son côté, le Ministre de l’Equipement, Kadi Abdoulaye, a, tout d’abord, dressé tout un répertoire de travaux de construction de routes qui ont été lancés dans la région de Dosso et rappelé l’inauguration récente du pont Djibo Bakary dans la région de Tillabéry et de la route Maradi-Madarounfa-Frontière Nigéria, dans la région de Maradi.
Il a, ensuite, expliqué que la route Mayahi-Tessaoua-Frontière Nigéria sera, quant à elle, « une importante infrastructure de désenclavement interne et externe de la zone en particulier et du Niger en général ».
Son aménagement « permettra le développement économique et social de la zone à travers la facilitation de la mobilité des personnes et des biens entre les différents centres d’échange au niveau national d’une part et d’autre part avec le Nigéria », a précisé le Ministre de l’Equipement.
Le clou de la cérémonie, après les différentes allocutions, a été, certainement, le geste symbolique de lancement des travaux exécuté par le Chef de l’Etat. C’était sous le regard et la clameur de milliers de personnes manifestement joyeuses.
S’adressant, après coup, à la presse, le Président Issoufou a, tout d’abord, exprimé toute sa joie d’être dans la région de Maradi en général et à Tessaoua en particulier avant d’adresser ses remerciements aux populations qui lui ont réservé un accueil exceptionnellement chaleureux.
Il a, ensuite, rappelé « que le Programme de Renaissance a pris des engagements vis-à vis des populations nigériennes en général et de la région de Maradi en particulier. Les promesses concernent tous les secteurs de la vie quotidienne des nigériens : l’accès à l’eau, l’accès à la santé, l’accès à l’éducation, l’Initiative 3N, les infrastructures, notamment, les infrastructures routières. Hier, on a eu à inaugurer le tronçon de route Maradi-Madarounfa, aujourd’hui, nous sommes à Tessaoua pour lancer un autre projet extrêmement important pour la région de Maradi, pour le Niger de manière générale, parce qu’il s’agit d’un tronçon qui va nous relier à notre grand voisin le Nigéria. Donc, je me réjouis d’honorer à nouveau ces promesses que j’ai faites dans les différents secteurs et, en particulier, dans le secteur des infrastructures ».
Le Président de la République a, par ailleurs, indiqué que « pendant ces dix dernières années, nous avons réalisé un taux d’investissement très élevé, en particulier dans le secteur des infrastructures. Cela a permis de contribuer à un taux de croissance de notre économie de 6% en moyenne chaque année ».
Sur ce plan, il a émis le vœu de voir notre pays maintenir « un tel taux de croissance de 6% et, peut-être même, créera les conditions pour le dépasser. Parce que, je voudrais attirer l’attention des nigériens sur une réalité : si nous devons continuer à développer notre économie au rythme de 6% chaque année, on mettra 40 ans pour devenir un pays émergent ».
Suivant les explications du Président de la République, il faut comprendre que plus le taux de croissance de notre pays va s’élever, plus il va mettre moins de temps pour accéder à son émergence. Ce qui sous-entend que l’accroissement continu du taux de croissance de notre pays est un défi majeur que les nigériens doivent nécessairement relever.
Et, pour se faire, le Président de la République conseille qu’il faut que « les nigériens s’unissent, se rassemblent, soient soudés comme un seul homme pour qu’ils créent les conditions de la stabilité, pour qu’il mettent en place des institutions démocratiques fortes qui permettent dans la durée d’assoir un taux de croissance assez élevé afin de réaliser l’émergence du pays dans les délais les plus brefs ».
Bassirou Baki Edir, envoyé spécial