Ce mardi 15 septembre 2020, la ministre du Plan, Mme Kané Aichatou Boulama, a réuni à la demande du Premier ministre SEM Brigi Rafini, les coordonnateurs des projets et programmes de développement intervenant au Niger à une réunion à la salle 115 de son département. L’objectif de cette réunion c’est d’apporter des solutions urgentes aux inondations qu’enregistre notre pays et leurs implications sur les populations sinistrées. Cette réunion s’est déroulée en présence du ministre de l’Action Humanitaire et la prévention des catastrophes naturelles.
D’emblée, la ministre du Plan a dit à l’assistance que ‘’Nous sommes là pour la recherche des solutions à l’urgence liée aux inondations’’. Il s’agit donc pour les coordonnateurs des projets et programmes de développement d’annoncer leurs contributions pour le financement du plan d’actions rédigé par le ministère de l’Action humanitaire intitulé ‘’Plan intégré de réponse aux inondations’’. Et Mme Kané Aichatou Boulama de préciser à ceux qui ne sont pas prêts qu’ils ont trois jours pour annoncer leurs contributions.
Très au fait de la situation pour avoir géré les inondations en 2012 en tant que Gouverneure de Niamey, Mme Kané Aichatou Boulama a insisté sur l’urgence de l’action au regard de la condition des sinistrés qui sont dans situation de déréliction et de dénuement total.
C’est pourquoi la ministre a demandé aux responsables des projets et programmes d’être pragmatiques. ‘’Il ne faudrait pas que la signature d’une autorisation de non objection prenne une semaine’’, a martélé Mme Kané.
En ce qui concerne les partenaires et bailleurs de fonds de ces projets et programmes, Madame la ministre a dit que le gouvernement va les rencontrer pour les sensibiliser sur la nécessité de tenir compte de cette donne comme ils ont fait par ailleurs dans le cadre de la Covid-19.
Pour donner une idée aux participants de l’ampleur des besoins, la ministre a décliné les besoins tels qu’énumérés dans le Plan intégré de réponse aux inondations. Il s’agit de 350 915 sinistrés, 32 959 maisons effondrées, 6943 hectares détruits, 40 976 ménages effondrés, 714 villages et 48 départements concernés. L’on déplore 71 morts. Et la ministre d’ajouter, ‘’des besoins précis ont été exprimés au volet urgences du Plan intégré qui s’élève à 372 milliards de FCFA’’.
Après avoir décrit, les conditions de précarité dans lesquelles les inondations ont plongé les sinistrés, la ministre du Plan a demandé aux responsables des projets de ‘’ne pas raisonner en technicien mais en tenant compte de la dimension humaine de cette situation.’’. Elle a demandé également à l’assistance de faire preuve d’imagination pour trouver des solutions et des solutions urgentes. Vous êtes des nigériens donc vous devrez être sensibles à ce problème. Le monde entier nous regarde’’, a-t-elle déclaré.
En prenant la parole à son tour, le ministre de l’Action humanitaire, M. Lawan Magagi a donné d’amples explications sur le phénomène d’inondations au plan national. Il a rappelé la dernière fois que le fleuve Niger a atteint 620 cm c’était en 2012. Et cette année, l’on a enregistré jusqu’à 700 cm. Et à l’en croire, ça fait plus très longtemps que le fleuve Niger n’a pas enregistré 700 cm.
A titre d’information, le ministre Lawan Magagi a alerté les participants que même la 2ème campagne agricole de novembre à mars pourrait être compromise cette année. Il a également annoncé que sur un besoin de 32 000 habitations, on n’a pas encore 4000.
Il renchérit qu’au plan national la région de Maradi est la plus touchée par les inondations suivies de Tahoua, Dosso et Niamey. Dans les 34 milliards que le gouvernement a décidé d’injecter, 10 milliards vont à l’aide d’urgence.
De façon structurelle, le ministre de l’Action humanitaire a informé les acteurs présents que le gouvernement, sous l’impulsion du président Issoufou Mahamadou entend agir conformément au nexus ‘’humanitaire-développement-paix’’.
En reprenant la parole, la ministre Aichatou Boulama a déclaré à l’endroit des participants : « Il s’agit d’agir maintenant », avant de donner la parole aux uns et aux autres parmi les représentants de 56 projets et programmes de développement qui ont répondu présents à cette rencontre, qui pour faire des annonces de contributions, qui pour faire des propositions de solutions d’urgence.
EMS