Toutes les données statistiques, utilisées dans la présente note, proviennent des sources officielles, particulièrement du Ministère de la Santé Publique du Niger et de l’Université Johns Hopkins (USA).
Dans le monde, à la date du 14 mai 2020, selon les statistiques publiées par l’Université Johns
Hopkins, 4 347 017 personnes ont été déclarées positives au COVID-19, soit une augmentation
de 95 145 cas, entre le 13 et le 14 mai 2020.
Dans le monde, à la date du 14 mai 2020, la barre de 300 000 décès liés au COVID-19 a été
franchie, avec 5 221 personnes décédées entre le 13 et le 14 mai 2020. Dans le monde, à la date du 14 mai 2020, 1 587 893 cas de guérisons ont été recensés, dont 39 346 patients guéris entre le 13 et le 14 mai 2020.
Au Niger, à la date du 14 mai 2020, selon les données statistiques publiées par le Ministère de la Santé Publique, le nombre total de personnes testées positives au COVID-19 est de 876 cas,
contre 860 cas le 13 mai 2020, soit une hausse de seize (16) nouveaux cas. En moyenne, à la date du 14 mai 2020, sur 100 000 habitants, 3,85 personnes ont été infectées par le COVID-19.
Au Niger, parmi les nouveaux cas positifs déclarés entre le 13 et le 14 mai 2020, neuf (9) cas sont de la région de Zinder, cinq (5) cas sont de la région d’Agadez et deux (2) cas proviennent de la ville de Niamey. Globalement, la courbe des nouveaux cas de COVID-19 affiche une tendance à la hausse, depuis le premier (1er) mai 2020, en raison de la forte progression de la pandémie à l’intérieur du pays, particulièrement dans les régions de Zinder et d’Agadez, et dans une moindre mesure dans les régions de Tahoua et de Dosso. En effet, depuis cette date, près de 6 nouveaux cas sur 10 proviennent des régions de Zinder (43%) et d’Agadez (18%).
Au Niger, depuis le début de la pandémie du coronavirus, le 19 mars 2020, il a été recensé,
cinq (5) cas à Diffa et à Tillaberi, six (6) cas à Maradi, quatorze (14) cas à Dosso, quinze (15) cas
à Tahoua, vingt-neuf (29) cas à Agadez et quatre-vingt-treize (93) cas à Zinder. A Niamey,
l’épicentre de la pandémie du COVID-19 au Niger, 709 cas ont été confirmés, à la date du 14
mai 2020.
Au Niger, à la date de 14 mai 2020, Niamey, avec 53,5 cas positifs pour 100 000 habitants, reste
la région la plus touchée par la pandémie, suivie d’Agadez (4,6 cas pour 100 000 habitants), de
Zinder (2 cas pour 100 000 habitants), de Diffa (0,7 cas pour 100 000 habitants), de Dosso (0,5 cas pour 100 000 habitants) et de Tahoua (0,3 cas pour 100 000 habitants). En revanche, les régions de Maradi et de Tillaberi sont les moins touchées, avec respectivement 0,13 et 0,14 cas pour 100 000 habitants.
Au Niger, à la date du 14 mai 2020, le nombre total de personnes décédées du COVID-19
s’élevait à 50 individus. Un (1) décès, survenu dans la région de Maradi, a été enregistré entre le
13 et le 14 mai 2020.
Au Niger, à la date du 14 mai 2020, le nombre total de personnes guéries du COVID-19 est de
677 individus, dont douze (12) nouvelles guérisons enregistrées entre le 13 et le 14 mai 2020.
Au Niger, à la date du 14 mai 2020, 77,3% des patients sont sortis guéris du COVID-19. Les cas
actifs (patients en traitement) représentent 17% (149 cas) du nombre total des personnes
déclarées positives au COVID-19, contre 5,7% pour les décès.
En Afrique, à la date du 14 mai 2020, parmi les pays qui ont officiellement déclaré plus de 500
cas d’infections au COVID-19, le Niger enregistre le meilleur taux de guérison, devant le BurkinaFaso (76,6%) et la Tunisie (74,6%).
En dépit des mesures prises pour isoler Niamey du reste du pays, et selon des informations qui sont fournies par diverses sources, ainsi que des images d’un reportage réalisé et diffusé par Télé Sahel sur cette question, des centaines et des centaines de passagers continuent d’entrer et de sortir de cette ville, de manière clandestine, et souvent dans des conditions de voyages peu
sécurisantes.
Ce trafic, devenu un business très lucratif pour des réseaux de passeurs, constitue un danger et
une menace pour la sécurité physique des passagers qui sont embarqués, mais aussi pour leur
santé.
Cette situation menace la sécurité et la santé des populations de la ville de Niamey, ainsi que
celles des autres régions du pays, du fait du non-respect des mesures barrières édictées par le
Gouvernement pour stopper la propagation du COVID-19, cette terrible et redoutable
pandémie mondiale.
La levée du couvre-feu à Niamey, la réouverture des lieux de culte, à partir du 13 mai 2020, et
des écoles et établissements scolaires, le 1er juin 2020, pourraient constituer des grands défis pour toutes les équipes en charge de la lutte contre le COVID-19.
C’est pourquoi, en plus des recommandations, déjà faites dans les notes précédentes, l’Institut
National de la Statistique suggère au Comité Interministériel de lutte contre la pandémie du
COVID-19 de :
Renforcer les ressources matérielles et humaines de toutes les équipes de lutte contre le
COVID-19, notamment celles chargées de la surveillance et de la prise en charge des
patients, pour leur permettre de faire face à la nouvelle situation et à d’éventuels rebonds
de nouvelles infections ;
17,0%
77,3%
5,7%
Cas actifs Guérison Décès
Direction Générale : 182, Rue de la SIRBA, BP : 13416 Niamey – Niger
Téléphone : (+227) 20 72 35 60 – Fax : (+227) 20 72 21 74 – NIF : 9617/R
Site Web: www.ins.ne – E-mail :[email protected] Page | 5
Renforcer les campagnes massives de dépistage systématique des populations à
risques (personnes âgées, à immunité faible…) ;
Renforcer les actions de désinfection et de traitement des principaux lieux publics,
notamment, les écoles et établissements scolaires, en prélude à leur réouverture, fixée au
premier (1er) juin 2020, ainsi que les administrations publiques, parapubliques et privées,
les principaux lieux de culte, les marchés, les auto-gares et les grands commerces ;
Renforcer les brigades sanitaires, en les dotant de ressources humaines et matérielles
suffisantes leur permettant de mener à bien leur mission, pour s’assurer du respect des
mesures barrières, notamment la distanciation sociale, l’hygiène dans les principaux lieux
publics (les marchés et grands commerces, les auto-gares), les transports en commun, les
administrations, les écoles et les lieux de culte.
Rendre obligatoire le port de masques au personnel des écoles et établissements
scolaires, particulièrement le personnel enseignant, ainsi que les différents prestataires de
services opérant dans ces écoles et établissements.
Examiner la possibilité d’assouplir l’isolement sanitaire de la ville de Niamey, en encadrant
les conditions d’entrées et de sorties de la capitale, par le transport en commun des
passagers.
Par exemple, la prise systématique de température des voyageurs, la désinfection massive
et régulière des locaux des compagnies de transports et des auto-gares, la désinfection
des bus et autres véhicules de transport en commun, le port obligatoire de masque par le
personnel de ces compagnies et par leurs passagers, ainsi que le respect des mesures de
distanciation sociale, notamment l’imposition d’un siège vide entre deux passagers,
pourraient être envisagés.
Ceci permettrait au Comité d’assurer le contrôle de la majorité des entrées et sorties de
la ville de Niamey, et donc de diminuer une éventuelle propagation du virus.
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE (INS)