Environ 100 soldats maliens se sont repliés sur le territoire nigérien suite à l’embuscade tendue par des jihadistes le lundi 18 novembre aux forces armées maliennes à Tabankourt, dans la zone de Ménaka en territoire malien. 43 autres ont été tués.
C’est un nouveau drame pour l’armée malienne dans la lutte acharnée qu’elle mène contre les terroristes qui écument une partie du territoire du Mali depuis plusieurs années, après la mort d’une centaine de soldats dans une attaque récente. Selon Rfi, 100 soldats maliens se sont repliés en territoire nigérien après la nouvelle attaque. Ces derniers, ajoute la même source, «sont toujours hébergés avec armes et bagages dans la garnison de Tiloa. » La même source précise « qu’ils resteront à Tiloa en attendant l’évolution de la situation sur le terrain ».
L’embuscade intervient alors que les forces maliennes et nigériennes menaient une patrouille à Menaka, dans la vallée de Tabankort. « Mis en déroute par les assaillants lundi, les militaires maliens ont dû abandonner sur le terrain des combats, dans la vallée de Tabankort, les corps de 30 de leurs camarades », écrit Rfi qui souligne que « ce sont des soldats nigériens, partis pour prêter main-forte à l’armée malienne qui les ont découverts et ramenés en territoire nigérien ».
Un bilan de 24 soldats tués a dans un premier temps été annoncé, puis 30. Avec la découverte des 13 corps, le bilan passe désormais à 43 soldats tués. L’armée malienne dit avoir tué 17 terroristes.
Ce n’est pas la première fois que des soldats maliens se replient sur le territoire nigérien depuis le début des incursions des groupes terroristes au Mali. En 2012, environ 500 hommes du colonel Gamou, alors commandant de la caserne de Kidal se sont repliés à Niamey où ils ont été installés dans le cinquième arrondissement communal. Fidèles à Bamako, après l’invasion du nord malien, ces soldats ont quitté leur base face aux menaces d’attaques du mouvement rebelle du MNLA et des islamistes qui contrôlaient le nord du Mali.
Cette nouvelle attaque donne encore raison au président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou, qui s’inquiétait du statut de Kidal dans la lutte contre le terrorisme au Sahel depuis déjà plusieurs années.
Almoustapha Boubacar