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Journée Nationale de vaccination : Ces acteurs qui s’engagent pour le bien-être des enfants à Zinder

Rien qu’à voir l’engagement des acteurs sociaux, on comprend l’importance que les uns et les autres donnent au bien-être de la population. A Zinder, la vaccination des enfants est devenue un enjeu primordial, tant la motivation parle d’elle-même. Portrait de trois acteurs jouant un rôle décisif dans la sensibilisation de la population pour que les enfants de 0 à 5 ans soient tous vaccinés.

Ali Atichibili est un artiste engagé pour la cause des enfants. Depuis son premier album avec la chanson far «Salut aux enfants » en 1996, la renommée de ce quadragénaire et chef de l’orchestre Haske Star, a dépassé les frontières du Niger. Dès lors il s’est mis au service de ses concitoyens à travers ses chansons, touchant du doigt des sujets sociaux, notamment la vaccination des enfants. « J’informe la population sur l’importance des vaccinations. Je les sensibilise aussi sur les inconvénients si toutefois les gens acceptent les rumeurs concernant la vaccination contre la poliomyélite » nous faisait-il savoir. Durant cette campagne de vaccination antipolio, il entend faire un «tizer » c’est-à-dire une petite vidéo et faire une caravane animée dont le message principal est de faire vacciner les enfants. Car disait-il « prévenir vaut mieux que guérir». Un engagement qui trouve un écho favorable au sein de la population nigérienne en général et de celle de la région de Zinder en particulier. Rappelons que Ali Atichibili est marié et père de jumeaux. L’heureux gagnant du grand prix de la République organisé par Orange Niger a à ses actifs trois albums et un 4è en cours.

À plus de 80 ans Wandou Wanzami Abdou a encore suffisamment d’énergie pour faire passer son message à la population dans le canton de Dogo. Son engagement en tant que crieur public au marché met en exergue la communication orale, un héritage traditionnel qui n’a rien à envier aux NTICs. Avec son haut-parleur celui-ci délivre son message dans les lieux publics, et de bouche à oreille l’information passe à la manière d’une lettre à la poste. « J’exerce ce métier depuis 20 ans et les gens sont informés » expliqua t-il. Servir comme  crieur public, surtout au marché, lieu d’affluence de plusieurs villages, s’avère être une véritable courroie de transmission. Pour cette campagne de vaccination contre la polio, malgré le peu de rémunération, ce père de famille de 7 enfants précise que sa motivation ne repose guère sur un quelconque intérêt lucratif. Mieux il tient à cœur la santé des enfants, donc le bien-être de la population. « Je souhaite que tous les enfants soient vaccinés », conclut-il.

« La maladie a commencé avec une fièvre lorsque j’avais 2 ans». Des propos très émouvants de Roumanatou Tidjani, tentant d’expliquer toutes les peines qu’elle éprouve en tant que  victime de cette maladie paralysante qu’est la poliomyélite. A la question de savoir ce qu’elle pense  de cette campagne de vaccination contre la poliomyélite, Roumana lance un appel à toutes les femmes de faire vacciner leurs enfants, car disait- elle « je ne souhaite pas cette maladie à mon pire ennemi ». Aussi poursuivait-elle, « à cause de mon handicap j’ai été opéré parce que je ne pouvais pas accoucher moi-même ». Aujourd’hui avec sa petite fille d’une quinzaine d’âge, Roumanatou Tidjani  mène sa vie grâce au petit commerce à la devanture de leur maison pour ne pas être dépendante de qui que ce soit.

Rappelons que ces activités ont été organisées en partenariat avec l’UNICEF sous le parrainage de la Fondation Bill et Melinda Gates.

   Koami Agbetiafa