A l’Hémicycle de l’Assemblée Nationale les travaux en séance plénière se poursuivent au titre de sa session ordinaire dite session des lois. Cette session durera trois mois soit 90 jours à compter du 3 Avril 2019 au 1er Juillet 2019.
Ce lundi 24 Juin 2019, sous la Présidence de Ousseini Tinni, Président de l’Assemblée Nationale, un seul ordre du jour a été soumis aux députés nationaux. Il s’agit de l’examen et du vote du projet de loi modifiant et complétant la Loi Organique n° 2017-64 du 14 Août 2017 portant Code Electoral du Niger.
Il faut, seulement, souligner que l’examen de cette loi a eu lieu après que les députés de l’opposition aient quitté la salle des plénières et qu’ils aient soumis une motion de censure contre le Gouvernement de Brigi Rafini. Les députés de l’opposition reprochaient, en effet, au Premier Ministre Brigi Rafin et à son Gouvernement, entre autres, «le bâillonnement de l’opposition, de la société civile et de la presse, le clientélisme, etc. »
Les députés de l’opposition entendaient, ainsi, prouver leur détermination à mettre fin à « la gestion catastrophique du Gouvernement » comme ils l’ont laissé entendre en début de matinée devant leurs collègues parlementaires de la Majorité.
C’est, donc, sans eux que l’examen et le vote de la loi portant Code Electoral au Niger eurent lieu. C’étaient sous les yeux bienveillants du Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, Mohamed Bazoum.
133 voix ont été recueillies en faveurs de ladite loi contre 0 voix contre et 0 abstention. Un véritable raz de marrée électorale contre lequel il est difficile pour les partis politiques de l’opposition de conduire n’importe quelle action de remise en cause.
Le Code Electoral en question a été élaboré en tenant compte de toutes leurs préoccupations. Seulement, retranchés qu’ils sont dans le leur dilatoire habituel, ils ont toujours joué la politique de la chaise vide chaque fois qu’ils aient été conviés aux réunions du Conseil National du Dialogue Politique (CNDP) aux fins d’obtenir un consensus sur ledit Code Electoral et statuer sur les élections futures.
Au sortir de la plénière ayant marqué l’adoption du projet de loi portant Code Electoral au Niger, Mohamed Bazoum a précisé devant les députés nationaux que le Niger vient de se doter d’un « outil excellent pour des élections libres et transparentes ».
Le sort en est, en ceci, jeté. Plus que jamais, les candidats aux joutes électorales futures doivent en tenir compte pour ne pas perdre.
Bassirou Baki Edir