Le Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation M. Yahouza Sadissou a annoncé dimanche 16 septembre 2018, au cours d’un point de presse que le gouvernement va réviser les textes portant nomination des Recteurs en vue de renforcer le pouvoir des responsables des universités, notamment les Recteurs, les doyens et les chefs des départements.
Il a aussi annoncé le renforcement de la charge horaire des enseignants chercheurs au Niger regroupés au sein du syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur (SNECS) en grève depuis la rentrée annoncée pour le 3 septembre dernier . ‘’Nous avons adopté des textes qui consacrent l’élection du Recteur et chemin faisant le gouvernement a trouvé la nécessité de revoir ces textes’’, a fait valoir le Ministre. Il a justifié que les universités publiques du Niger sont exclusivement financées par l’Etat, c’est pourquoi, il a la responsabilité d’un droit de regard sur ce qu’il veut de ses universités. Autrement dit, le gouvernement a le droit de mettre en œuvre la meilleure reforme pour le devenir de ses université et pour la promotion de l’enseignement supérieur.
Le Niger fait partie de l’espace CAMES qui regroupe 19 Etats membres de l’Afrique de l’oust, de l’Afrique Centrale et de Madagascar, tous des Etats francophones, ‘’de ces 19 Etats membres du CAMES, il n’y a pas là où le Recteur est élu en dehors du Niger et à l’université Abomey Calavi du Bénin, partout les recteurs sont nommés, a-t-il argumenté. ’e Ministre a souligné ‘’dans les textes actuels les Recteurs ne peuvent pas sanctionner directement un enseignant qui faute ; même pour des faits avérés, la hiérarchie ne peut pas sanctionner, il faut nécessairement passer par un conseil universitaire, c’est pourquoi il faut revoir ces textes aussi’’, a détaillé M. Yahouza Sadissou, argumentant le renforcement du pouvoir des responsables des universités, notamment les Recteurs, les doyens et les chefs des départements’’. ‘’Pour le renforcement de la charge horaire des enseignants chercheurs au Niger, l’enseignant chercheur a une charge horaire de 120 heures par an, comparativement aux autres pays nos enseignants et chercheurs ont la charge horaire la plus faible de la sous région, c’est à cet effet que les autorités en charge de l’enseignement supérieur ont décidé de revoir cette disposition’’, a expliqué le Ministre.
Enfin, M. Yahouza Sadissou a pris l’engagement de répondre à toutes les préoccupations du SNECS. Le ministre a dit ‘’A l’occasion je leur avais dit la volonté du gouvernement de mettre en œuvre un certain nombre de reformes visant la restauration de l’autorité de l’Etat dans les écoles et universités de notre pays et cela conformément aux instructions de SEM le Président de la République’’ a-t-il souligné. On rappelle que le SNECS a enclenché une grève depuis le 3 septembre dernier, une date prévue pour la rentrée académique 2018-2019. Le SNECS a reconduit deux fois son mot d’ordre de grève pour réclamer la poursuite du processus électoral du recteur à Maradi et pour obtenir le paiement des droits de ses membres. Les huit universités publiques du pays sont bloquées par ce mouvement.
ANP