Vieilles de plusieurs décennies, les relations de coopération entre le Niger et la Grande Bretagne connaitront très bientôt un nouvel élan. Elles vont davantage se renforcer avec l’ouverture très prochaine d’une ambassade britannique à Niamey. L’annonce a été faite le 27 août dernier, depuis Pretoria en Afrique du Sud, par la Première ministre Britannique, Theresa May, en marge de sa tournée africaine qui l’a conduite successivement au pays de Nelson Mandela, au Nigeria et au Kenya.
Pour les autorités britanniques, apprend-on, l’ouverture par leur pays d’une représentation diplomatique au Niger procède de la volonté de deux pays à raffermir leurs liens d’amitié et de coopération et surtout à mutualiser leurs efforts pour faire face aux défis sécuritaires qui affectent gravement la stabilité et le développement de certains pays, notamment dans la région du Sahel. Plus spécifiquement, au Niger comme au Tchad où la Grande Bretagne a également annoncé l’ouverture d’une ambassade à N’Djamena, l’objectif poursuivi est d’unir les forces pour « combattre l’instabilité au Sahel, notamment au Mali », un pays très affaibli par les actions des groupes terroristes qui se sont installés dans plusieurs de ses localités.
Selon l’AFP qui cite un communiqué du Ministère britannique des Affaires étrangères, outre l’annonce faite par la Première ministre Theresa May, du « renforcement des effectifs de l’ambassade britannique à Bamako au Mali », son pays se propose aussi de « renforcer son soutien aux efforts déployés par les pays africains pour lutter contre les facteurs sous-jacents de l’instabilité et des conflits ».
Au-delà de la problématique sécuritaire qui semble en partie motiver la redynamisation de cette coopération, le Niger aura beaucoup à gagner avec l’ouverture d’une ambassade britannique à Niamey. Une présence qui permettra sans doute le développement de plusieurs autres pans de la coopération entre les deux pays.
Oumar Issoufa