Décryptage : LES EFFETS DE LA DIPLOMATIE D’AVANT-GARDE DU PRÉSIDENT ISSOUFOU

« La diplomatie exigeant des contacts humains, directs de préférence, et aussi fréquents que possible, le chef de l’Etat nigérien fait des voyages à l’étranger l’un des instruments essentiels de sa politique », écrivait André Salifou parlant de Diori Hamani. Certains nihilistes ont tendance à se gausser des visites du Président Issoufou à l’extérieur pour faire croire à l’opinion que le président Issoufou s’offre des villégiatures pour une promenade de santé vidant ainsi vainement le trésor national. A la dernière visite officielle du chef de l’Etat, ces coupeurs de cheveux en quatre ont ourdi un complot international pour entacher l’image du Niger. Peine perdue. Emmanuel Macron a reçu le président Issoufou en grande pompe et avec tous les honneurs.

A cette occasion, plusieurs conventions de financement de projets de développement (pour un montant total de 47,5 millions d’euros, soit plus de 31 milliards de francs CFA) ont été signées entre Son Excellence Hassoumi Massoudou, Ministre des finances, Philippe Bauduin, Directeur général adjoint de l’Agence française de développement (AFD), et Marcel Escure, Ambassadeur de France au Niger, apprend-on.

Avec ces résultats qui crèvent l’œil, on peut dire sans risquer de se tromper que la diplomatie nigérienne sous Issoufou a connu des avancées significatives à travers les offensives qui ont contribué à la visibilité et à la crédibilité du Niger sur le plan international. Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres, dit-on.

En fouinant les annales diplomatiques du Niger, l’on apprend justement qu’au plan diplomatique, le Niger a axé son action sur l’amélioration de la visibilité du pays en présentant ses potentialités économiques et les avantages qu’offre le pays aux investisseurs. La diplomatie a également été axée sur le maintien de la paix et de la sécurité dans la sous-région à travers un fort investissement en moyens matériels, humains, et financiers dans ce domaine et sa participation aux efforts à l’échelle internationale.

« La période 2011-2014 a été intense en activités diplomatiques se traduisant par des visites à l’extérieur des plus Hautes Autorités du pays, l’organisation et la participation à des fora, conférences, symposiums à travers le monde, afin de faire connaitre le pays et ses potentialités, attirer les investisseurs et booster le développement. Pour élargir la carte diplomatique, plusieurs représentations diplomatiques ont été ouvertes à travers le monde et des représentations étrangères ont été accueillies au Niger. De plus, les relations existantes ont été renforcées et dynamisées avec une douzaine de pays africains, 10 d’Asie, 10 d’Europe, 3 d’Amérique et 2 de l’Océanie ».

Le Niger a organisé dans plusieurs pays du monde (Londres, Paris, Singapour, Istanbul, Bruxelles…) des tables rondes et des conférences afin de mieux faire connaitre les potentialités d’affaires et présenter les gros chantiers du Niger. Cela a suscité un regain d’intérêt de la part de plusieurs investisseurs français, britanniques, chinois, Singapouriens et turcs pour le Niger.

Cette offensive diplomatique a non seulement pour conséquence d’élargir la carte diplomatique de notre pays mais aussi et surtout de raviver les relations entre le Niger et ses amis tout en initiant de nouveaux axes de coopération en fonction des priorités contextuelles.

On le sait, au Niger tout est prioritaire. Fort de sa traversée du désert d’opposant historique, le président Issoufou est certes venu avec un programme – le seul à en avoir un – selon même certains de ses opposants. Mais l’état de délabrement du pays, les maux du Niger avaient atteints un seuil tel que toute action d’urgence ne serait qu’une goutte dans un océan.

Il fallait alors des actions réfléchies et planifiées pour redresser ce pays où les gens ont plus développé un esprit de critique au lieu d’être des hommes pragmatiques et positifs enclins à accompagner la volonté politique en action pour un Niger qui gagne dans le concert des nations.

Dans ces déplacements qui font couler tant d’encre et de salive, le président Issoufou dans le sillage de Diori Hamani a eu à visiter des pays susceptibles d’accompagner notre volonté de sortir de la précarité pour nous diriger résolument vers le développement. On l’a vu tour à tour sur les grands chantiers des pays amis justes aux fins d’observations et d’études.

Ces visites sur le terrain ami, ne seraient-elles pas plutôt la voie la plus directe et idoine pour transférer des technologies et des moyens nécessaires pour que les « Nigériens nourrissent les nigériens », pour que nos besoins énergétiques soient satisfaits, pour que nos problèmes de santé, d’eau potable, nos écoles aient enfin des solutions durables au grand bonheur du peuple nigérien ?

Aux partisans de l’immédiateté de la portée de l’offensive diplomatique du président de la République, nous disons qu’il faut savoir laisser aux historiens le temps de l’histoire.  Certains sont devenus réactifs et réduits à comptabiliser les voyages présidentiels. Récemment, on pourrait lire sur le mur d’un opposant qui s’offusque que le président était à son 126ème voyage en 4 ans ! L’esprit est canalisé de telle sorte que la raison du voyage du chef de l’Etat importe peu, tout ce qui compte c’est l’arithmétique.

Pourtant on pourrait plutôt percevoir à travers ces rencontres, une vitalité de notre diplomatie. Une audience pour notre pays. Des opportunités et l’image de marque du Niger en train de se redorer car quoi qu’on dise notre pays reste très mal connu des autres. Ceux qui voyagent, savent tout ce malaise de revisiter l’histoire et la géographie pour faire comprendre à d’autres nationalités où se trouve le Niger.

Mais ce qui est rassurant, ces commérages et diffamations ne désarment pas le président Issoufou. Bien au contraire. Il mène son action diplomatique avec aise et assurance. Car comme dirait l’autre, celui qui sait où il va n’a pas besoin de s’agiter sur la route du succès.

Ces actions prouvent à suffisance que la diplomatie d’avant-garde du président a boosté l’image de notre pays qui ne fait plus de la figuration dans les relations internationales. Ce qui augure un avenir radieux au chef de l’Etat après ses hautes fonctions qu’il entend quittées à la fin de son second mandat. Ses détracteurs doivent souffrir encore car la diplomatie d’avant-garde d’Issoufou ne cesse de produire ses effets au grand bonheur des populations nigériennes. Bon vent Mister president !

Elh. Mahamadou Souleymane