Hier soir, s’est tenue à l’auditorium du Centre Culturel Américain, une conférence sur le thème ‘’problématique de la recherche, de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine paléontologique et archéologique au Niger’’ sous la direction d’éminents paléontologues venus des États-Unis et de l’ex Ambassadrice des Etats-Unis au Niger, Mme Bisa Williams.
Le séjour de cette délégation a pour objet de « discuter et d’affiner les concepts de deux projets culturels de grande envergure dédiés à la préservation du patrimoine culturel du Niger, à savoir un pavillon de musée au Musée Boubou Hama à Niamey et un centre culturel à Agadez ».
Dans son mot d’allocution, Mme Deneyse KIRKPATRICK, Directrice du CCA a tenu à expliquer l’objet de cette rencontre : « elle nous donnera l’occasion d’échanger sur le riche patrimoine paléontologique et archéologique dont regorge le Niger. En effet, des sites comme Tawachi et Gadafawa sont très célèbres, et il en existe certainement beaucoup d’autres. Outre la dimension scientifique de la recherche qui permettra de parvenir à des informations précieuses sur l’histoire de l’homme et de son environnement, la mise en valeur du patrimoine paléontologique et archéologique contribuera aussi à l’essor économique par la création d’emplois et le développement du tourisme et d’activités connexes ».
Il est important de rappeler qu’à travers le ‘’programme Ambassador Fund for Council Preservation, le Gouvernement des États-Unis a financé entre 2014-2015 un projet de protection et de valorisation des gravures rupestres à Iferouāne d’un montant de plus de cent vingt-huit mille dollars’’.
Ainsi, ce projet mis en œuvre par les associations Anigourane et TARA, a permis de renforcer la sensibilisation des populations d’Iferouāne et notamment les élèves et les leaders d’opinion sur l’importance de la protection des gravures rupestres.
Pour l’Ex Ambassadrice, Mme Bisa Williams, si cette délégation d’américains est là aujourd’hui c’est parce que le lien entre le Niger et les États-Unis repose sur une base très solide et la collaboration américo-nigérienne est très forte : « en fin 2015 j’ai créé mon entreprise Money STRATEGY advices dont l’un des objectifs est de diriger les entreprises, les investisseurs étrangers aux opportunités au Niger et en Afrique en général. Ce projet au Niger peut changer l’image de l’Afrique, du Niger et changer le dialogue sur qu’est ce qui se passe en Afrique, au Niger ? changer la conversation entre les entreprises us de la peur pour aller à la curiosité et à l’ambition et ce projet a le potentiel d’attirer l’attention et d’élargir l’appréciation de l’histoire et des trésors du Niger .de la richesse culturelle a la richesse agricole et la beauté physique du Niger , il y’a de la place pour L’investissement , l’amélioration, l’innovation et le partenariat. Dans ce projet, il y’a beaucoup à apprendre sur le potentiel, la diversité et l’énormité des trésors préhistoriques ici au Niger et on espère que tout le monde va vouloir travailler ensemble pour valoriser pour élever la conscientisation de ces trésors et de les monter au monde entier ».
Pour le Dr.Paul Sereno, professeur de Paléontologie à l’Université de Chicago et chef de la délégation de fouilles paléontologiques et archéologiques américano nigérienne mais aussi d’autres nationalités dans la région d’Agadez : « le Niger est une place importante en Afrique parce qu’il y’a des rivières mais aussi le désert, ce n’est pas n’importe quel type de rivière, c’est une rivière qui draine une espèce de très grand bassin et le désert n’est pas n’importe quel désert car il possède des montagnes notamment dans le Nord, l’Air et le plateau du Djado mais il y’a eu un Niger avant celui-ci de plus de cent cinquante millions d’années et quand je marche dans ce désert ; je me demande ou je suis exactement, et en fait ca commence avec la géologie et avec les différents niveaux stratigraphiques . On peut se demander à quelle période le Sahara a émergé et bien sur ca n’a jamais été un désert aride et on a trouvé dans ses sédiments anciens, nous avons fait plusieurs expéditions au Niger par plusieurs moyens aériens, terrestres, maritimes et pendant toutes nos investigations, nous avons enregistré des ménageries d’animaux qui ont disparus, et en cherchant des dinosaures à Gadafawa, nous avons trouvé une des plus grandes nécropoles connus au Sahara. L’un des premiers dinosaures que notre équipe a décrite est Jobaria, un des plus grands dinosaures qui fait plus de deux bus en longueur et exposé au Musée Boubou Hama de Niamey, nous avons aussi retrouvé d’autres types de dinosaures inusuels, des reptiles volants, des crocodiles que nous ne trouvons pas au complet, des squelettes humains de plus de 2m de haut, et des roches très rares ».
Des échanges entre conférenciers et participants se sont déroulés afin d’en apprendre plus sur les découvertes paléontologiques et archéologiques découvertes au Niger par le Dr Paul Sereno et son équipe.
Chafaatou Saley et Amadou Moussa Douké