Vingt-quatre heures après un appel du département d’Etat américain aux autorités togolaises à défendre les droits humains des citoyens, le Quai d’Orsay lui emboite le pas, demandant aux différentes parties de la crise togolaise d’aller à « un dialogue immédiat » dans l’optique des réformes politiques.
Dans une déclaration publiée mardi 24 octobre par le département d’Etat, les États-Unis se disent préoccupés par l’escalade de la violence et les restrictions à la liberté d’expression et de réunion au Togo liées aux protestations sur les réformes constitutionnelles. « Nous sommes particulièrement préoccupés par les informations faisant état d’un recours excessif à la force par les forces de sécurité et signalons que des milices parrainées par le gouvernement utilisent la force et la menace de la force pour perturber les manifestations et intimider les civils », indique la porte-parole.
Par ailleurs, poursuit la déclaration, « les États-Unis sont également préoccupés par la décision du gouvernement togolais de restreindre les manifestations pendant la semaine de travail et d’arrêter un imam éminent dans la ville de Sokodé ». Avant d’appeler Lomé à « défendre les droits humains de ses citoyens, notamment leur liberté d’expression, de réunion pacifique et de liberté sur Internet, et à faire en sorte que toutes les personnes arrêtées lors des manifestations bénéficient du droit à une procédure régulière ».
Même son de cloche au ministère français des affaires étrangères: « nous souhaitons que le gouvernement togolais respecte le droit de manifester », a fait savoir Romatet-Espagne, la porte-parole ce mercredi. « Les manifestations doivent s’exprimer de façon pacifique », a–t-elle poursuivi, lançant un appel au dialogue.
« La France appelle à l’ouverture d’un dialogue immédiat qui doit mener aux réformes politiques attendues, en particulier la révision de la constitution prévoyant la limitation à deux mandats présidentiels et l’instauration d’un scrutin présidentiel à deux tours », a-t-elle souligné.