A la fin d’une mission de trois jours au Niger, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies, Mark Lowcock, a félicité, aujourd’hui le Gouvernement du Niger pour avoir fait face efficacement à la crise humanitaire complexe dans le pays.
Il a, par ailleurs, salué le leadership du Gouvernement dans la gestion de l’assistance d’urgence au profit de 400.000 personnes dans la région de Diffa où une personne sur deux a besoin d’assistance humanitaire et où les attaques de Boko Haram demeurent une menace grave.
« J’ai été impressionné de constater comment les braves travailleurs œuvrent aux côtés du Gouvernement pour fournir l’assistance humanitaire aux personnes les plus vulnérables au Niger, parfois dans des conditions très difficiles et dangereuses »,’ a dit M. Lowcock.
« Le renforcement de l’assistance humanitaire au Niger ces dernières années a été effectif »,’ a-t-il ajouté. « Nous avons réussi à atteindre des millions de personnes, sans aucun doute pour sauver des vies et éviter le pire. Cependant, les besoins humanitaires restent importants et l’aide de la communauté internationale, en soutien aux efforts du Niger, reste cruciale ».’
M. Lowcock a visité N’gagam, un village de la région de Diffa à 50km de la capitale régionale. Ce village est situé près de la frontière avec le Nigéria. La population de N’gagam était estimée à 1.000 habitants avant la crise mais aujourd’hui le village accueille 13.500 personnes -en provenance du Niger et du Nigéria- dont leurs habitations ont été détruites et leurs villages considérés trop dangereux pour un retour éventuel. La plupart des 250.000 personnes déplacées dans la région ressentent la pression de cet important afflux.
« Le gouvernement et le peuple du Niger ont fait preuve d’une générosité et d’un humanisme énormes en accueillant les réfugiés et les personnes déplacées internes qui ont fui les violences – non seulement dans le Bassin du Lac Tchad mais également dans l’ouest du pays pour les personnes ayant fui l’insécurité au Mali », a dit M. Lowcock. Le Niger est un partenaire actif au niveau international dans les efforts visant à remédier aux crises tant dans le Bassin du Lac Tchad que dans le Sahel.
Au Niger, M. Lowcock a aussi eu des rencontres avec les représentants des Nations Unies, des Organisations non-gouvernementales internationales et du corps diplomatique, en sus des audiences avec les autorités nationales notamment le Premier Ministre, Brigi Rafini, et le Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, Laouan Magagi qui l’a accompagné à Diffa.
« Le Niger a beaucoup fait et comme il se doit, mais fait face à des défis énormes », a souligné M. Lowcock. « A l’instar de la plupart des pays du Sahel, il reste confronté à l’insécurité, les chocs climatiques, l’extrême pauvreté et le manque de services sociaux de base et d’infrastructures. Avec nos efforts humanitaires conjoints, le Niger a besoin d’un soutien accru des partenaires du développement, en particulier pour éduquer les jeunes afin de les aider à trouver des emplois. Nous devons nous attaquer aux causes profondes de la crise concomitamment à la priorité immédiate de sauver des vies et de protéger les civils ».
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