En marge de l’Assemblée Générale de l’ONU, le Président Issoufou a participé activement à la réunion de haut niveau qui a regroupé plusieurs Chefs d’Etat autour du Président américain, Donald Trump sur la réforme des Nations unies. 14 pays parmi lesquels, notre pays le Niger ont été retenus pour conduire cette réforme onusienne. Le Président de la République a mis son séjour à profit pour s’entretenir avec la Directrice Exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), Mme Vera Songwe et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique Mr. Makhtar Diop.
Au cours de ces entretiens, le développement économique et la mobilisation des ressources additionnelles étaient au centre des préoccupations.
Le Chef de l’Etat, ses homologues des pays membres du G5 du Sahel, le Président de la République française, M. Emmanuel Macron, le Président guinéen Alpha Condé, le président en exercice de l’Union africaine, le président de la Commission de l’UA, M. Moussa Faki Mahamat, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, le Secrétaire général de l’ONU António Gueterres et un représentant américain se sont retrouvés à huit clos pour une réunion de haut niveau sur le G5 du Sahel.
La Réunion s’est penchée notamment sur le financement, l’articulation entre la force G5 et les forces de l’Onu, les débats ont porté sur des questions de fond.
Cette réunion a été un succès total.
Il a assisté aux travaux de l’Assemblée générale de l’ONU pour écouter l’adresse de son frère et ami, le Président Muhammadu Buhari, du Nigéria. Celui-ci a salué le rôle que joue l’ONU pour aider des milliers de civils innocents pris dans les conflits en Syrie, en Iraq et en Afghanistan, ainsi que les pays comme l’Allemagne, l’Italie, la Grèce et la Turquie qui accueillent des centaines de milliers de réfugiés.
Il s’est également félicité de la solidarité affichée par la communauté internationale à l’égard de sa propre région pour aider les pays et les communautés du Sahel et du bassin du lac Tchad qui font face à la menace d’Al-Qaida et de Boko Haram. M. Buhari a remercié le Conseil de sécurité de s’être rendu dans la région du bassin du lac Tchad pour évaluer la situation et promettre une assistance.
Le Nigéria, a-t-il indiqué à cette occasion, offre une assistance humanitaire à des millions de personnes déplacées vivant dans des camps et aux personnes affectées par le terrorisme, la sécheresse, les inondations et autres catastrophes naturelles. Il a appelé à coopérer également pour combattre la criminalité transnationale, le travail forcé, l’esclavage moderne, la traite des êtres humains et la cybercriminalité.
Il a également participé mardi à une reunion des pays membres de l’UEMOA, avec les Présidents du Mali, Côte d’Ivoire, Sénégal et Burkina Faso.
Il faut en outre, a-t-il ajouté, des stratégies pour éviter que les combattants de Daech n’infiltrent le Sahel et le bassin du lac Tchad. Ces efforts, selon le Président du Nigéria, exigent une solide coopération en matière de prévention et de gestion des conflits avec les organisations régionales, telles que l’Union africaine.
Il a notamment appelé les Nations Unies à fournir des fonds prévisibles et suffisants pour soutenir les initiatives et opérations de maintien de la paix régionales autorisées par le Conseil de sécurité.
Il a notamment comparé la crise qui touche la Birmanie à celle qui avait touché auparavant la Bosnie et le Rwanda. « La communauté internationale ne peut pas rester silencieuse », a-t-il lancé dans l’hémicycle.
Avant de prendre son avion pour le retour au pays, le Président Issoufou Mahamadou a assisté à une réunion de haut niveau présidée par le Président français, Emmanuel Macron axée sur le Pacte mondial pour l’environnement. Qualifié de « nouvelle étape après l’accord de Paris », le Pacte mondial pour l’environnement à la différence des textes internationaux actuels sur l’environnement qui, comme la Déclaration de Rio de 1992, sont purement déclaratifs, a pour ambition de pouvoir être invoqué contre les États devant des juridictions, selon le vœu de ses promoteurs.
Le pacte mondial est un avant-projet de texte de 26 articles, rédigé par près de 80 experts du monde entier, qui rappelle les grands principes du droit environnemental, dont le « droit à un environnement écologiquement sain » et le « devoir de prendre soin de l’environnement », avec l’ambition d’en faire un traité international contraignant, qui puisse être invoqué contre les Etats devant des juridictions.
« Sur le plan planétaire, nous devons franchir une nouvelle étape après l’accord de Paris [conclu fin 2015 pour lutter contre le réchauffement] », a scandé le chef de l’Etat car, « Personne ne peut dignement aujourd’hui prétendre lutter contre le terrorisme et pour la paix dans le monde en ne s’attaquant pas au changement climatique, a insisté M. Macron.