Dans un communiqué en date du mercredi 19 juillet 2017 relayé par l’Agence France Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) dénonce « la condamnation inique à deux ans de prison d’un journaliste d’une chaine detélévision privée ». RSF dit s’insurger contre « cette décision disproportionnée dont le but n’est autre que d’écarter et de faire taire un journaliste réputépour son professionnalisme et sa vison critique de la gestion des affaires publiques » et « appelle les autorités nigériennes à revenir sur cette condamnation ubuesque ». Devant de telles allégations insensées et attentatoires à l’image du Niger, le Gouvernement tient à rappeler :
1. Le Niger reste et demeure une démocratie reposant sur le respect strictde l’Etat de droit, des libertés individuelles et collectives et de l’indépendancede la justice.
2. Jamais et cela depuis 6 ans, aucun journaliste n’a été poursuivi, détenuou même inquiété dans l’exercice de sa profession. Le Niger resteindéfectiblement attaché à la liberté d’expression et de presse.
3. Le Président de la République du Niger est, à ce jour, le premier et seul chef d’Etat à avoir signé la Déclaration de la Montagne de la Table.
4. L’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs restent desnormes intangibles au Niger. Aussi, le Gouvernement du Niger n’interférera jamais dans les procédures, ni ne commentera les décisions de justice. La Constitution nigérienne garantit à chaque citoyen les moyens de sadéfense et les voies de recours.C’est donc au nom de ce qui précède que le Gouvernement estime qu’il n’y arien de plus ubuesque que de voir une organisation considérer ou même envisager qu’un Gouvernement puisse revenir sur une décision de justice. En tout état de cause, le Gouvernement Nigérien n’a surtout pas de leçons,à fortiori d’injonction à recevoir d’une Organisation dont le dirigeant le plusemblématique s’est révélé être un extrémiste, raciste et xénophobe.
5. Enfin, le Gouvernement réaffirme sa ferme détermination à protéger et àpromouvoir toutes les libertés publiques, notamment les libertés de presse etd’expression.
Fait à Niamey, le 20 juillet 2017