Niamey, 05 Mai (ANP) – Le forum interparlementaire sur les TIC pour le développement dans l’espace CEDEAO, qui a ouvert ses travaux le mercredi 03 mai dernier à Niamey, a pris fin ce vendredi avec la création d’un réseau interparlementaire sur les TIC des pays membres de la CEDEAO (RIPTIC). C’est le Président de l’Assemblée Nationale du Niger, M. Ousseini Tinni, qui a procédé à la clôture de cette rencontre placée sous le thème : « Harmonisation des cadres politique et juridique des TIC dans l’espace CEDEAO pour le développement ».
La rencontre, rappelle-t-on, a pour objectif général de contribuer à la sensibilisation des parlementaires des Etats membres de la CEDEAO sur la nécessité d’accélérer la transposition des textes communautaires sur les TIC dans les corpus juridiques nationaux. Les délégations de onze (11) pays membres de l’Organisation communautaire ont pris part à ces travaux, notamment celles du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Cap Vert, du Liberia, du Mali, du Nigeria, du Niger, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo.
Outre la création du RIPTIC, les participants ont décidé, dans un communiqué final, de la mise en place d’un Comité ad hoc chargé de piloter et de coordonner ses activités, mais aussi d’instituer un forum annuel dit de RIPTIC-CEDEAO.
Aussi, dans leur communiqué, les participants ont recommandé aux Parlements nationaux de faciliter la mise en place et le fonctionnement des réseaux parlementaires des TIC et aux Etats d’accélérer le processus de transposition des textes communautaires notamment sur les TIC pour ceux qui ne l’ont pas encore fait.
En clôturant les travaux, le Président de l’Assemblée Nationale du Niger s’est réjoui du fait que « le pari de faire prendre conscience aux uns et aux autres de la nécessité de rendre effective l’harmonisation de la législation sur les TIC dans l’espace CEDEAO a été largement tenu », tout en attirant l’attention sur le fait que « la réussite finale ne tiendra que par le volonté de chacun de nos Etats de transposer la législation communautaire dans son droit positif et surtout à sa détermination à la faire appliquer dans tous ses contours »
L’objectif, a-t-il dit, est de « ne plus laisser le numérique à quelques initiés, mais d’en faire un outil au service de toutes les activités humaines ». Et parce qu’au niveau de la vie parlementaire, il s’agira de donner vie et contenu au concept du Parlement électronique, M. Ousseini Tinni a annoncé qu’au Niger, « nous sommes engagés dans une procédure d’intégration des TIC dans toutes nos activités ».
La rencontre de Niamey, note-t-on enfin, a permis d’édifier les parlementaires sur les instruments juridiques existant aussi bien au niveau de la CEDEAO, de l’UEMOA, de l’UA, etc. en matière des TIC, les mécanismes devant permettre à chaque Parlement d’accompagner les processus de transposition desdits textes dans les ordonnancements juridiques nationaux, les enjeux et l’intérêt de la transposition des textes communautaires relatifs aux TIC.
L’occasion de cette rencontre a également été celle de l’organisation d’un concours en innovation et pour lequel deux lauréats ont été primés : l’Ivoirien Mohamed Coulibaly pour son application sur la situation de la mortalité dans l’espace CEDEAO et la Nigérienne Nadia Jean pour son application sur la gestion du processus de naissance.
KPM/AMC/ANP/Mai 2017