Maikoul Zodi: démission ou ultime sabotage à la CENI ?

Nous venons d’apprendre la démission de Maikoul Zodi, rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il estime que la CENI n’a retenu aucune leçon du scrutin précédent et invoque-le manque de dialogue et de consensus au sein de cette institution.

Maikoul Zodi est issu de la société civile tendance OPELE d’Ali Idrissa. Il a participé à tout le processus mais celui qui met en avant son serment coranique pour justifier sa démission a attendu la veille de la tenue du scrutin pour signifier à la CENI son retrait du processus électoral. Un véritable sabotage. Mais en cherchant à comprendre cette action apatride, nous venons d’apprendre que c’est à la suite d’une pression de ses amis de la société « si vile » qu’il vient de poser cet acte absurde. Déjà, apprend-on, entre autres moyens de pression exercés sur lui, ses camarades d’OPELE avaient posté sa photo sur les réseaux sociaux en lui rappelant son serment coranique. Mais cette démission n’aura aucun impact sur le processus dans la mesure où son adjoint va automatiquement le remplacer. Ce serait même un coup d’épée dans l’eau dans la mesure où lui et ses commanditaires sont dans un combat d’arrière garde. Comment discréditer un processus dont le monde entier est témoin de sa transparence ?

Comment l’opposition nigérienne et une certaine société civile sauvegarderont leur crédibilité en optant d’aller à contre-courant de l’histoire. C’est peine perdue puisque les nigériens auront à choisir demain entre la stabilité, la sécurité, l’unité nationale contre l’anarchie et l’incertitude. C’est un devoir citoyen de sortir voter demain pour non seulement pérenniser notre processus démocratique mais aussi donner une chance au Niger de s’engager véritablement sur la voie de l’émergence.

Toute attitude nihiliste et rétrograde relevant du ressentiment et de l’égoïsme de quelques-uns est à bannir. On ne le dira jamais assez : « Les hommes passent quels qu’ils soient mais le pays reste et demeure et c’est le pays qu’il faut considérer ».

Tiemogo Bizo