«Comment les sécurocrates d’Issoufou ont déjoué le coup d’Etat »

Ainsi titrait La Lettre du Continent son confidentiel sur la tentative du putsch manqué au Niger. Comme « Les révélations sur la tentative de putch » de Jeune Afrique, La Lettre du Continent donne des détails  sur la prouesse de nos services de renseignement. « Le déminage d’une tentative de putsch, mi-décembre, souligne la bonne coordination des services de renseignement du pays. », écrit le journal.

Sur comment le pot aux roses a été découvert, La Lettre du Continent explique : « La DGDSE, dirigée par le général de gendarmerie Lawel Chekou Koré, a été décisive dans la découverte de ce complot dont le cerveau, le général Salou Souleymane, fut l’ancien chef d’état-major de son neveu Salou Djibo, président-putschiste de 2010 à 2011. Département rattaché à la présidence, la DGDSE a pu intercepter à temps des SMS et des conversations des putschistes présumés grâce à un matériel d’écoute acquis en août aux Etats-Unis. En première ligne sur ce dossier, Lawel Chekou Koré rend quotidiennement compte au chef de l’Etat de l’évolution de l’enquête, en coordination avec le général Mounkaïla Issa, haut commandant de la gendarmerie nationale. Deux autres proches du président nigérien, le colonel Boulama Issa Boukar, chef d’état-major de l’armée de l’air, et le colonel Abdourahamane Tchiani, patron de la Garde présidentielle, ont également permis de prévenir le coup d’Etat en découvrant la volonté des insurgés d’utiliser des hélicoptères MI 35 de l’armée pendant leur opération. »

Décidément l’opinion nationale et internationale est assez édifiée qu’il ne s’agit plus d’un « coup d’Etat fictif » ou une « machination du pouvoir » comme annoncés par certains ténors de l’opposition. La version officielle est aujourd’hui confirmée par la presse nationale et étrangère.

« Celui qui était censé prendre la tête de la junte, le général Souleymane Salou, qui était chef d’état-major sous le régime précédent, a depuis sa cellule écrit une lettre au président Issoufou dans laquelle il sollicite son pardon et affirme qu’il n’avait pas l’intention de l’éliminer. Chargée de l’affaire, la justice militaire a déjà procédé à une douzaine d’inculpations. Le procès ne se tiendra pas avant plusieurs mois », révélait Jeune Afrique.

EMS