MAHAMANE OUSMANE : La déchéance programmée !

C’est désormais inéluctable, la chute de l’ancien empereur vert, Mahamane Ousmane alias Nafarko, est en marche. Ayant perdu la CDS au profit de son challengeur le Taureau du Gobir, Abdou Labo qui assoit progressivement sa mainmise sur le parti, après le Congrès ordinaire de 2014, la rentrée politique du parti à Zinder suivie du Congrès des Femmes CDS, Mahamane Ousmane apparait désormais comme un roi sans couronne. Il a épuisé au plan interne toutes ses voies de recours en justice pour tenter de retirer la CDS des mains de Abdou Labo, rien n’y fit.

Au plan régional, il vient d’essuyer un cinglant revers avec le rejet par la Cour de Justice de la CEDEAO de sa demande de sursis à exécution. Maintenant, il ne reste plus à Ousmane que les petits dilatoires de son avocat Me Souley Oumarou pour soutirer encore à ce Picsou de la politique nigérienne quelques espèces sonnantes et trébuchantes en lui faisant miroiter qu’on peut continuer jusqu’à la … CPI (Cour Pénale Internationale) ! Sans la CDS, la vie politique sera bien différente pour Mahamane Ousmane, ce condensé de frustrations et de haine à l’état pur.

Il aura tout gagné à la tête de la CDS : pouvoir suprême, Présidence de l’Assemblée Nationale et de plusieurs parlements de par le monde, fortune colossale, un immense complexe immobilier à Niamey et surtout à Zinder, mais sans jamais remercier le bon Dieu et la CDS. D’ailleurs, ingrat devant l’Eternel, il n’avait pas hésité à saborder l’outil de travail commun qu’est la CDS en créant toutes les conditions possibles pour faire dégringoler ce parti de la deuxième place sur l’échiquier politique nationale à un rang ouh lala ! Aujourd’hui, comme une citadelle assiégée, le  »tabac à chiquer mouillé » comme disent nos amis de Dosso, Nafarko a vécu politiquement : personne ne le regrettera, car il n’a jamais été ni le président de la prospérité, ni celui de la postérité ! Immense gâchis pour celui qui se targuait d’être  »le premier Président démocratiquement élu » !

 Zak  OPINIONS N° 259 DU 26 MARS 2015