Pause-café : Les ‘’Ladanistes’’ ou l’énergie du désespoir

Irréductibles frondeurs, qui se vantaient d’être dans la légalité absolue, Ladan et ses copains ont été éjectés à jamais de Lumana, leur famille politique. Déportés aux portes du désert politique, ces déloyaux refusent la traversée qui s’annonce rude. Lorsque la justice a passé le vernis de la légalité sur leur limogeage, Ladan avait déclaré à chaud «se donner le temps d’une mûre réflexion ».

Cette concertation interne est à son terme : Ladan s’accroche mordicus à Lumana, le parti qui l’a vomi. Par la voix haut perchée d’un de leurs hérauts, Ladan et ses copains, annoncent vouloir interjeter appel. C’est leur bon droit, point. Mais, ce qui est ‘’koumiatoire’’ comme dirait l’autre, c’est cette débauche d’énergie fournie par les Ladanistes pour se coller opiniâtrement aux basques de leurs anciens compagnons qui ne veulent plus d’eux. Ladan proclame sur tous les toits qu’il est un poids lourd sur la scène politique nationale, qu’il a un fief des plus fidèles. Alors, si tel est réellement le cas, pourquoi ne pas extraire de Lumana cette belle portion de militants dévoués et créer sa propre formation politique ? De toute évidence, Ladan est un ‘’grand homme’’ qui aime s’inviter par la petite porte là où il est indésirable. La grandeur d’âme et la dignité, commandent pourtant à Ladan de prendre graine du geste de Sala Habi. L’expression « Savoir quitter les choses avant qu’elles ne vous quittent », est d’une extrême sagesse.. Et d’ailleurs, même si d’aventure, Ladan et ses camarades revenaient à Lumana, quel crédit auront-ils ? N’importe quel militant pourra leur cracher au visage, d’avoir trahi le parti !

On fait le bilan ?

C’est une tradition bien établie, en fin d’année on fait le bilan annuel d’une quelconque activité. Si les Nigériens doivent faire le bilan bilan 2014 de la haute gouvernance du Guri, ils ne verront que du feu, que dal ! Les domaines basiques du social ont été largement escamotés par les guristes qui nous gouvernent. Bien sûr, le Grand Gourou du Guri, comme à son habitude, nous resservira son classique plat rance et réchauffé en guise de bilan. Cet exercice de haut voltige signé Zaki, flanque la migraine à bien de Nigériens tellement les chiffres sont difficilement admissibles. Amère pilule. Mais, pour une fois, soyons charitables avec notre Président, il existe bien un domaine où il a bellement excellé en 2014 : le démantèlement à la dynamite des partis politiques de l’opposition. Bonne année 2015, monsieur le Président !

Sidi Ber