Les violences meurtrières perpétrées les samedi 17 et dimanche 18 janvier dernier dans la ville de Niamey et d’autres localités du pays font l’objet de beaucoup de commentaires des observateurs de la scène politique nationale et internationale. Si l’opposition jette la responsabilité sur le Chef de l’Etat, la Majorité au pouvoir et même les services de la police nationale, pointent du doigt l’opposition comme étant l’Alpha et l’Oméga du chaos des 16 et 17 janvier 2015.
En illustrent les similitudes dans les stratégies mises en œuvre des ces manifestations avec celle du 18 janviers 2015 rapidement circonscrites et vite étouffées. En illustre également le refus de l’observation du deuil national par l’ARDR qui en dépit de l’interdiction du Gouverneur de Niamey a voulu ajouter du chaos. Ce que, tout logiquement, l’opposition a balayé d’un revers de main. Dans une déclaration rendue publique le lundi 19 janvier dernier, la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) avait clairement indiqué que «Messieurs Hama Amadou, Seyni Omar et Mahamane Ousmane portent l’entière responsabilité politique et morale de ce qui est advenu ces deux jours si terribles».
A quel niveau se situe la vérité ? Le Hérisson fidèle à son flair de fouineur est parti donc fouiller dans l’hôtellerie de l’évidence, là où le célèbre philosophe Descartes a logé la vérité. A l’instar de certains de nos confrères, le Hérisson s’est procuré une des célèbres vidéos dignes d’un scénario de film hollywoodien. Manif du 17 janvier ou bien celle de l’ARDR du 18 interdite, on peut identifier (à moins qu’il ne possède un sosie) l’ancien ministre « coquille pleine » Youba Diallo en pleine action entouré d’une cohorte des jeunes excités manipulant pneus et feu sur une artère de la capitale du Niger (à quelques mètres du centre Iman Malick. Un véritable pyromane !
Voilà la métamorphose du jour de l’ancien ministre des enseignements secondaires et supérieurs du gouvernement 1 de Brigi Rafini, gros ponte du parti de l’ex Président de l’Assemblée nationale, le Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA Lumana/Africa). Qui a dit que le séjour dans l’eau d’un tronc d’arbre ne peut pas le transformer en crocodile ? Le cas du sexagénaire Youba Diallo (si bien sûr nous n’avons pas affaire à son sosie) jusque-là versé dans le lot des lumanistes H.A les plus doux désormais transformé en pyromane en est la preuve.
N’est-ce pas son bain dans le ministère en charge des scolaires qui a transformé l’agneau en loup ? Douanier de formation, Colonel des douanes de surcroît, Youba Diallo a occupé le prestigieux et juteux poste de Directeur Général des Douanes de 2000 à 2005. Député national sous la bannière du Mouvement National pour la Société de Développement sous la 5ème République, l’ancien législateur qui a participé à l’élaboration et à l’adoption de plusieurs textes de lois, Ministre des Enseignements secondaires et supérieurs, en charge du brûlant département des questions scolaires sous cette même 7ème République (Gouvernement de Brigi 1), Youba sait pourtant plus que le simple citoyen lambda ce qu’encourt un transgresseur des textes de la République.
De surcroît, lui, député, intervenant sur une prouesse des agents des douanes ayant pris dans leurs nasses, des trafiquants d’un carburant, qui soutenait le 18 avril 2002 « on ne peut pas laisser faire des gens qui portent atteinte à l’intérêt général » Même si formellement la présence de Seyni Oumarou et de Mahamane Ousmane ou de l’« exilé des bords de la Seine », Hama Amadou n’a pas été constatée sur le terrain des récents manifs, la parti cipation des certains lieutenants et sous-fifres semble plus ou moins avérée. Ce n’est pas la première fois que le nom d’une éminence grise du MODEN H.A est associé à une manifestation violente.
L’ancien ministre « coquille pleine » et coordonnateur MODEN/HA, Soumana Sanda et l’ex patron de la ville de Niamey, Oumarou Moumouni Dogari, lumaniste et hamiste, accusés d’intelligence avec une manifestation scolaire violente, avaient passé plusieurs mois de détention en prison avant de bénéficier d’une liberté provisoire. C’était en 2014. Au cours de la même année, l’honorable député Nassirou Halidou déshonorait sa fonction au sein de l’hémicycle en s’attaquant par des propos acerbes et indignes la mère d’une de ses collègues. Décidement…