L’élection de Amadou Salifou à la présidence du Parlement a été finalement validée par la Cour Constitutionnelle. La décision est tombée en cette fin de journée du mercredi 24 décembre.
La surprise du jour, c’est que La Cour a statué en se référant à la première élection du 24 novembre. On se rappelle qu’à la suite de cette première opération, la Cour constitutionnelle avait, dans un arrêt en date du 11 décembre 2014, débouté l’opposition sur une requête visant à constater l’invalidité de la candidature de Amadou Salifou. Toutefois, elle n’a pas statué sur la validité de l’élection du président du Parlement en raison de l’absence de signature sur le PV qui lui a été transmis par le bureau de l’Assemblée nationale. Consciente de son atout numérique, la majorité avait appelé à un nouveau vote quelques jours plus tard à travers une session extraordinaire qui s’est tenue le 15 Décembre sur convocation du premier vice-président avec au final une réélection de Amadou Salifou soutenue par la majorité parlementaire.
De ce fait, le second épisode de cette élection n’a servit presque à rien si ce n’est de rehausser d’une voix le nombre de députés ayant soutenu la candidature de Amadou Salifou. Le Parlement étant en session extraordinaire, le nouveau PAN prêtera serment dans quelques jours, ce qui mettra fin au long intermède qu’a connut le processus de remplacement de l’ancien titulaire du poste Hama Amadou.
Il reste à espérer qu’avec cette décision bien prévisible, le parlement puisse y trouver un semblant de sérénité afin d’aborder les prochaines sessions avec le sérieux que requiert l’examen de plusieurs textes législatifs d’importance stratégique pour le pays surtout à l’approche des prochaines élections. Au regard de la posture de l’opposition parlementaire qui conteste toujours l’élection de Amadou Salifou au perchoir du Parlement, rien n’est joué d’avance et la nouvelle partie qui commence ressemblera à tout sauf à un fleuve tranquille.
A.Y.Barma