Enseignement technique et professionnel: Volonté ferme du Président Bazoum d’insuffler une synergie nouvelle

Le centre de conférence Mahamat Gandhi de Niamey a servi de cadre, ce vendredi 1er octobre 2021, à une rencontre entre le Président de la République SEM Mohamed Bazoum et les partenaires et acteurs de l’enseignement et la formation techniques et professionnels. Le Chef de l’État a exprimé sa volonté ferme de repenser ce qui est fait jusqu’à présent dans ce sous-secteur du système éducatif nigérien.

Devant un parterre de personnalités politiques et diplomatiques ainsi que les acteurs et les partenaires de l’enseignement et formation techniques et professionnels (EFTP), le Président Bazoum a mis en évidence toutes les difficultés auxquelles sont confrontés l’enseignement et la formation technique et professionnelle au Niger. En dépit des investissements qui y ont été consentis, Mohamed Bazoum a reconnu que ‹‹ les résultats sont mitigés ››. C’est fort de ce constat que cette rencontre est organisée afin de ‹‹ susciter aux uns et aux autres, le même engagement de faire face aux défis ››. Ces défis se trouvent dans l’insuffisance de ressources humaines et dans le fonctionnement des centres de formation aux métiers (CFM), techniques et professionnels.

Une communication de la secrétaire générale du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Madame Absatou Daddy, a permis de dresser l’état des lieux du sous-secteur de l’éducation qu’est l’enseignement et la formation techniques professionnels.
Plantant le décor, celle-ci a martelé que l’EFTP joue un rôle important dans le développement économique et social du pays. Il s’avère être ‹‹ un moyen précieux pour tout pays en développement de relever les nombreux défis dans l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) ››.

Cependant, a-t-elle fait savoir, malgré l’existence d’une loi déterminant les principes fondamentaux de l’EFTP au Niger, les faiblesses et défis qu’il présente, sont énormes. Hormis l’insuffisance d’infrastructures technique en la matière, l’inadéquation ou encore le décalage entre l’option des filières et l’offre du marché d’emploi est aussi une autre paire de manches. Il se pose également comme autre difficulté, la formation en qualité et en quantité des enseignants ou formateurs.

Selon la SG du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, ‹‹ les taux d’admission aux examens se situent en moyenne à 70%, ne permettent pas d’appréhender la véritable acquisition des compétences techniques et professionnelles par les élèves et apprenants, dans un environnement aussi pauvre en intrants pédagogiques, enseignants – formateurs, équipements, programme manuels scolaires de formation et pédagogiques ››.

Une situation à laquelle le Chef de l’État nigérien entend y insuffler ‹‹ une synergie nouvelle en vue d’objectifs nouveaux ››. Pour Mohamed Bazoum, pour pallier à cet état de fait qui a caractérisé jusqu’alors l’enseignement technique et la formation professionnelle, il n’est plus juste question de construire une école ou un établissement technique et professionnel. Il s’agit dorénavant de ‹‹ construire un établissement complet, depuis le bâtiment jusqu’à la qualification de l’enseignant. Un kit complet d’enseignement et formation technique et professionnel ››, de façon à ce que les enfants en sortent bien formés et qualifiés.

C’est pourquoi le Chef de l’État a invité les partenaires techniques et financiers de l’enseignement et formation techniques et professionnels, à accompagner le Niger pour relever ensemble les défis liés à ce sous-secteur de l’éducation. La mobilisation des ressources de façon rationnelle, va permettre de faire de ce domaine, un levier du développement du pays.

Au Directeur Général de la FAFPA ( Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage ) M. Abdou Lawal , d’ajouter que la mobilisation des efforts financiers vont permettre d’accompagner tout ce qui a été préparé comme projet. Maintenant, qu’il s’agit de ‹‹ kit de la formation professionnelle ››, c’est de ‹‹ construire et équiper, former les formateurs et mettre à la disposition de la population des centres de formation complets ››, a t-il déclaré. Il est même envisagé de construire dans toutes les régions, huit centres ou lycées agricoles d’ici 2026, puis de renforcer l’offre de formation des CFM dans l’agro-sylvo-pastoralisme.

Prenant la parole au nom des partenaires techniques et financiers, la Cheffe de la délégation de l’Union Européenne, SE Denisa Elena Ionete, a salué la nouvelle orientation que veut imprimer le Président de la République, dans l’EFTP. Consciente des défis évoqués, celle-ci a rassuré le Chef de l’Etat du soutien des partenaires techniques et financiers, à accompagner le pays pour réaliser les objectifs fixés.

Auparavant, l’on a assisté aux interventions du syndicat représentatif du sous-secteur, l’association nationale des parents d’élèves et étudiants en tant que structure d’accompagnement et d’appui de l’EFTP ainsi que celle de l’association des fondateurs des établissements privés de formation professionnelle. Tour à tour, ceux-ci ont salué la nouvelle dynamique qu’entend insuffler le Chef de l’État, dans le domaine, tout en sollicitant l’accompagnement effectif des partenaires techniques et financiers dans cette optique.

Koami Agbetiafa