Réunion de haut niveau autour du chef de l'Etat sur l'éducation

Contractualisation dans l’enseignement au Niger : le gouvernement s’engage à y mettre fin

Une réunion de haut niveau, tenue le mercredi 13 octobre autour du président de la République, décide de mettre fin à la contractualisation dans l’enseignement. La réunion s’est tenue en présence du Premier ministre, chef du Gouvernement et des ministres de l’Education et de la Formation professionnelle et technique.

« Nous sommes allés sur l’objectif suivant : à terme, nous allons mettre fin à la contractualisation dans l’enseignement (enseignement général, enseignement technique et professionnel », a déclaré Mohamed Zeidane, secrétaire général du Ministère de l’éducation nationale face à la presse.

Pour ce faire, « Nous allons utiliser pendant un certain temps les appelés du service civique qui vont être en majorité dédiés à l’enseignement et nous allons former des élèves-maitres qui vont entrer à l’école normale avec le niveau Bac, ça ne sera plus le niveau BEPC », a-t-il expliqué.

« C’est une grande satisfaction pour nous et un devoir de répondre à l’appel du président de la République de dire que les ressources humaines valorisant toutes les autres ressources. Il nous faut former et bien former nos cadres. Il faudrait commencer par la classe », a-t-il souligné.

Pour rappel, le système de contrat dans l’enseignement a été introduit au Niger en 1998, d’abord sous l’appellation de volontariat. Plusieurs volontaires de l’enseignement ont été recrutés pour faire face au manque d’enseignant et relever le niveau de la scolarisation des populations nigériennes.

A partir de 2003, les volontaires deviennent des contractuels. Il fallait, pour commencer, signer un contrat de deux ans renouvelable avec l’administration.

Le système a certes permis de lutter contre le chômage des jeunes diplômés et de relever le niveau de scolarisation des populations. Mais il a ouvert la voie au recrutement des enseignants sans aucune qualification, toute chose qui a favorisé une baisse de niveau dans le secteur.

Sani Aboubacar