Le Niger classé parmi les huit (8) premiers pays enregistrant les plus forts taux de guérison en Afrique

Toutes les données statistiques, utilisées dans la présente note, proviennent des sources officielles, particulièrement du Ministère de la Santé Publique du Niger et de l’Université Johns Hopkins (USA).

Dans le monde, à la date du 28 avril 2020, selon les statistiques publiées par l’Université Johns
Hopkins, 3 116 398 personnes ont été testées positives au COVID-19, soit une augmentation de
74 634 cas, entre le 27 et le 28 avril 2020. Après une tendance à la baisse observée depuis le 24
avril 2020, le nombre de nouveaux cas d’infections au COVID-19, officiellement déclaré, a
enregistré une hausse de 7,5%, entre le 27 et le 28 avril 2020. Les Etats-Unis d’Amérique, avec plus d’un million de cas, est le pays le plus touché.

Dans le monde, à la date du 28 avril 2020, le nombre total de personnes décédées du COVID19 s’élevait à 217 153 individus, soit 5 986 décès supplémentaires, entre le 27 et le 28 avril 2020.
Le taux moyen de létalité du COVID-19 demeure constant à 7%.

Dans le monde, à la date du 28 avril 2020, au total, 928 658 patients sont guéris du COVID-19,
dont 34 691 nouvelles guérisons, entre le 27 et le 28 avril 2020, soit une progression de 3,9%.
Dans le monde, en moyenne, depuis le début de la pandémie du COVID-19, près de 3 patients
sur 10 (30%) sont sortis guéris de cette infection.

Au Niger, à la date du 28 avril 2020, selon les données publiées par le Ministère de la Santé
Publique, le nombre total de personnes testées positives au COVID-19 est de 709 cas, dont huit
(8) nouveaux cas, entre le 27 et le 28 avril 2020, soit une augmentation de 1,1%. Il faut relever que le nombre des nouvelles infections a augmenté de 3 cas, par rapport à la date du 27 avril 2020.

Au Niger, tous les nouveaux cas positifs, déclarés entre le 27 et le 28 avril 2020, proviennent de la région de Niamey.

Au Niger, depuis le début de la pandémie du coronavirus, le 19 mars 2020, il a été recensé,
trois (3) cas à Maradi, cinq (5) cas à Tillaberi, onze (11) cas à Dosso, douze (12) cas à Tahoua et
vingt (20) cas à Zinder.

A la date du 28 avril 2020, fort heureusement, les régions d’Agadez et de Diffa n’ont pas encore
été touchées par la pandémie du COVID-19. Compte tenu de l’évolution, très rapide, de la pandémie dans certains pays limitrophes du Niger, une attention particulière mériterait d’être portée aux régions frontalières avec ces pays, notamment, avec le Nigeria, où le nombre de personnes infectées a plus que triplé entre le 17 et le 28 avril 2020, en passant de 493 à 1 532 cas, en raison de l’apparition de nouveaux foyers de COVID-19, notamment à Kano.

Au Niger, à la date du 28 avril 2020, le nombre total de personnes décédées du COVID-19
s’élevait à 31 individus. Deux (2) décès supplémentaires n’ont été enregistrés entre le 27 et le 28
avril 2020. Le taux de létalité liée au COVID-19 s’établit à 4,4%.

Au Niger, à la date du 28 avril 2020, le nombre total de personnes guéries du COVID-19 est de
403 individus, dont 18 nouvelles guérisons ont été enregistrées, entre le 27 et 28 avril 2020.
Au Niger, à la date du 28 avril 2020, 56,8% des patients sont sortis guéris du COVID-19. Ce résultat, très important, obtenu dans la lutte contre la pandémie du COVID-19, classe, le Niger, parmi les huit (8) premiers pays enregistrant les plus forts taux de guérison en Afrique.

Au Niger, selon des simulations, réalisées par l’INS, basées sur des équations différentielles
ordinaires (Modèle SIR), toutes choses étant égales par ailleurs, le nombre de patients en cours de traitement continuerait à baisser et pourrait, probablement, tendre vers zéro, vers la fin du
mois de mai 2020. Mais, il ne faut pas exclure un éventuel rebond du fait que ce n’est pas évident que le patient « zéro » ait été repéré et pris en charge, ainsi que ses « contacts », et du fait que ce n’est pas évident que toutes les personnes « à risques », notamment celles arrivées à
l’aéroport International DIORI HAMANI de Niamey, entre le 31 décembre 2019 et le 29 février
2020, en provenance des pays à risques, ont été, elles aussi, toutes repérées et prises en charge.
Il faut donc que toutes les autorités politiques, administratives, coutumières, sanitaires restent
prudentes et vigilantes.

En plus des recommandations déjà faites dans les notes précédentes, l’Institut National de la
Statistique suggère au Comité Interministériel de lutte contre la pandémie du COVID-19 de :
 renforcer les mesures prises pour la surveillance des frontières terrestres, particulièrement
celle du Nigeria, en raison de la forte progression des cas d’infections au COVID-19 dans
ce pays ;

 renforcer les actions de communication et de sensibilisation des populations sur le respect
des mesures de prévention, surtout, dans ce mois béni de Ramadan ;

 renforcer les mesures de prise en charge des autres pathologies, très fréquentes au Niger
et dont la létalité demeure très élevée, notamment le paludisme, en raison de l’approche
de la saison pluvieuse ;

 identifier, repérer et tester les personnes ayant séjourné, dans des pays « à risques » et
arrivées à Niamey, entre le 31 décembre 2019 et le 29 février 2020, ainsi que le personnel
de l’Aéroport International DIORI HAMANI de Niamey, pour minimiser les risques d’une
nouvelle vague de contamination, et un éventuel rebond du nombre de personnes
infectées ;

renforcer les mesures prises pour sécuriser et protéger les deux régions (Agadez et Diffa)
non encore, fort heureusement, touchées par le COVID-19 ;

 renforcer les campagnes massives de dépistage systématique des populations à
risques (personnes âgées, à immunité faible…) ;

 réfléchir, dès maintenant, sur les mesures à prendre pour une éventuelle sortie, progressive,
de l’état d’urgence, instauré sur l’ensemble du pays, du couvre-feu et de l’isolement
imposés sur la région de Niamey ;

 systématiser et rendre obligatoire le port de masque dans l’administration publique et
privée et par certaines catégories de la population (tout le personnel des structures
sanitaires publiques et privées, les FDS, les chauffeurs des véhicules de transport en
commun…) ;

 prendre des mesures pour mieux suivre, de manière rigoureuse, le processus de
production, de distributions et de vente des masques, afin de s’assurer de leur qualité et
de leur accessibilité au grand public ;

 tirer, dès maintenant, les leçons de la lutte contre cette pandémie, pour renforcer les
investissements dans les secteurs de la santé, de l’éducation, les TICs et de la recherche
surtout dans les domaines prioritaires, ainsi que le secteur économique, notamment, en
privilégiant l’agriculture, l’environnement, la pêche, et tout ce qui a trait à « l’économie
verte » et à l’économie informelle, qui occupe la majorité de la population nigérienne.

Source : INS Niger