Reprise du 3ème congrès ordinaire du parti : Le Lumana dans la tourmente

Le  Moden Fa Lumana se propose de reprendre les 3èmes assises de la conférence nationale et du congrès ordinaire du parti, tenues le 4 août 2019 à Dosso. Une date, le 23 février prochain, a déjà été déterminée par le président par intérim, président du parti, M. Oumarou Noma pour la tenue de ses assises, toujours à Dosso.

Pour ce faire, le président par intérim du Moden Fa Lumana a saisi le ministère de l’intérieur par lettre en date du 30 janvier 2020 pour lui notifier sa décision prise de convoquer des nouvelles assises à la date et lieu indiqués plus haut.

En réponse à la lettre du président par intérim de Lumana, le ministre de l’intérieur notifiait à Noma Oumarou, par lettre en date du 10 février dernier, que « le congrès tenu à Dosso le 4 août 2019 est conforme aux dispositions pertinentes des textes fondamentaux du parti, issus du 2ème congrès ordinaire de 2014 ».

Pour la tutelle des partis politiques, Noma n’a pas besoin d’une nouvelle convocation pour « reprendre les 3èmes assises de la conférence nationale et du congrès ordinaire du parti ». Noma et son parti doivent plutôt régler la question de la représentation des participants au congrès du 4 août 2019, seule condition pour valider les travaux des assises de Dosso.

Une équation difficile à résoudre pour le président par intérim du Moden Lumana dont la légitimité est fortement  contestée par l’essentiel des membres du bureau politique national  du parti et ce, malgré la décision de justice du 26 juillet 2019 qui reconnait en Noma, la qualité du président par intérim et président du parti Lumana.

« Il n’est pas question de nous aligner derrière un président que l’on cherche à imposer à Lumana », a laissé entendre le député Soumana Sanda, interrogé par un media de la place sur leur possible participation aux assises du 23 février prochain à Dosso.

Le clan opposé à Noma qui a investi en décembre 2019, un nouveau président par intérim n’entend nullement faire concession  à celui qu’il considère comme un saboteur à l’émergence du Moden Fa Lumana.

Il décide de maintenir le statuquo advienne que pourra, malgré la main tendue du président par intérim Oumarou Noma qui appelle ses camarades au dépassement de soi pour sauver le parti. Cette nouvelle controverse intervient au moment où le président fondateur du parti, Hama Amadou se préparer à quitter la maison d’arrêt de Filingué où il purge sa pleine dans l’affaire « Bébés importés » pour un contrôle sanitaire en France. L’autorisation lui a déjà été accordée par décision en date du 13 février du président du tribunal de Filingué.

Le Lumana réussira-t-il à recoller les morceaux et ramener la sérénité à son sein et pouvoir sauver le parti d’une éventuelle sanction du ministère de l’intérieur s’il n’arriverait pas à régler cette question de la représentativité de participants au congrès de Dosso ?

Quelle sera la clé de solution pour Oumarou Noma pour sortir de cette impasse? La question reste posée.

Oumar Issoufa