La démocratie nigérienne  sur la bonne voie

 

Le 06 Septembre dernier, le Ministre Porte Parole du Gouvernement, M. Abdourahaman Zakaria a exercé le  Droit de réponse ci-dessous dans le journal ‘’ Mail & Guardian’’ en Afrique du Sud pour répondre aux contre vérités propagées par lancien ministre des affaires étrangères, M.Ibrahim Yacoubou.

Dans un article intitulé «Les dirigeants nigériens ont trahi ses principes fondateurs» (3 août 2018), Ibrahim Yacouba, ancien Ministre des Affaires Etrangères de mon pays, a tenté de ternir l’image du Niger et le leadership de Son Excellence le Président Issoufou Mahamadou. Bien sûr, Yacouba a le droit à son opinion, mais l’honnêteté intellectuelle et la sagesse devraient le guider quand il s’agit d’informer les gens, en particulier ceux qui n’ont pas d’informations sur le Niger.

En ce qui concerne la lutte des années 1990 qu’il a évoquées, Issoufou Mahamadou y a joué un rôle. C’est à partir de là que ses camarades et lui ont décidé de créer un parti politique appelé Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-TARAYYA), en vue de poursuivre la lutte pour la démocratie et les libertés fondamentales. La lutte a abouti à la Conférence Nationale Souveraine du Niger où Issoufou Mahamadou, en tant que leader du PNDS-TARAYYA a joué un rôle crucial. En fait, il a toujours été au premier plan  de toutes les luttes démocratiques dans notre pays. Grâce à ses qualités et à ses vertus constantes en tant que démocrate et dirigeant, son parti est actuellement au pouvoir au Niger et il a été réélu pour un second mandat à la Présidence de la République.

En tant que président actuel du Niger, il a veillé à l’installation effective de toutes les institutions constitutionnelles de notre République pour qu’elles travaillent librement conformément au principe de la séparation des pouvoirs et le respect de la constitution de notre pays. Il est constamment attaché au respect de toutes les libertés garanties par notre constitution. Le Niger est donc un pays libre et démocratique.

En outre, il est important de souligner qu’en 2011, Issoufou Mahamadou a été le premier Chef d’État africain à avoir signé la Déclaration de la Montagne de la Table, une déclaration sur la liberté de la presse en Afrique. La déclaration a été publiée à la 60ème réunion de la Conférence Mondiale des Journaux et à la 14ème Conférence du Forum Mondial des Editeurs à Cape Town, en Afrique du Sud. Il est important de savoir qu’au Niger, nous avons toute une panoplie de médias privés indépendants nationaux et internationaux. Selon le dernier indice sur la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières (RSF), le Niger se classe au 63ème rang sur 180 pays, devant plusieurs démocraties occidentales.

Issoufou Mahamadou croit fermement en l’alternance démocratique et il a, à plusieurs reprises, promis qu’à la fin de son deuxième et dernier mandat, il veillera à ce que les conditions soient réunies pour des élections sans heurts, libres et régulières. Il a clairement indiqué  à l’opinion publique qu’il ne cherchera pas un troisième mandat et qu’il passera le temoin  à la personne que le peuple élira démocratiquement en 2021. Il a récemment réitéré cet engagement à l’occasion du 58ème anniversaire de l’indépendance du Niger, lors de son message à la nation.

Il convient également de noter que depuis l’élection du Président Issoufou en 2011, la performance économique du Niger s’est améliorée. Par exemple, à l’issue de sa visite au Niger en Novembre 2017, le chef de la mission du Fonds Monétaire International, Christoph A. Klingen, a déclaré dans son communiqué que les performances macroéconomiques du Niger sont globalement satisfaisantes, malgré les défis sécuritaires et la chute des prix des matières premières en particulier la principale ressource naturelle du Niger (l’uranium). Pour créer des conditions favorables au développement économique et social du pays, le Président Issoufou a depuis 2011 créé la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA). Cette institution a fait des progrès dans la lutte contre la corruption. Elle  a récemment été légalement dotée d’une plus grande autonomie et de plus de ressources humaines, matérielles et financières.

Afin de financer et de mettre en œuvre son Plan de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021) pour soutenir la croissance et réduire la pauvreté, une « Conférence de la Renaissance du Niger » s’est tenue à Paris les 13 et 14 décembre 2017 avec les partenaires techniques et financiers et les investisseurs potentiels du pays. À la fin de la conférence, nous avions eu des engagements fermes de plus de 23 milliards de dollars américains pour un besoin de 17 milliards de dollars exprimé par le gouvernement du Niger. Cela a été un succès économique et diplomatique indéniable. Bien sûr, cela a été possible grâce à la promotion de la bonne gouvernance  par le Président Issoufou Mahamadou. En outre, la loi de finances 2018 et ses mesures fiscales se sont révélées encourageantes et efficaces en termes de mobilisation des ressources financières internes.

Selon le Rapport Doing Business 2018 publié par la Banque Mondiale, le Niger a réalisé des réels progrès en termes d’amélioration du climat des affaires. Il est passé de la 150ème place l’année dernière à la 144ème cette année parmi 190 économies. Le rapport a été présenté le 31 octobre 2017 au bureau de la Banque Mondiale à Niamey. Le Niger a été choisi pour la troisième année consécutive comme l’un des pays à partir duquel le rapport a été lancé. En effet, un pays est choisi en fonction de ses performances dans l’amélioration du climat des affaires. Le Niger a considérablement évolué au cours de ces quatre dernières années. Il est passé  de la 176ème place en 2014 à la 144ème place en 2018.

Il y a quelques semaines, le 5 Août dernier, le Président Issoufou Mahamadou a lancé en présence de l’Ambassadeur Américain au Niger et la  Vice-Présidente du Millenium Challenge Corporation (MCC), le Programme Compact du MCC qui est une donation de plus de 423 millions de dollars du gouvernement américain. Pour bénéficier de ce programme, un pays doit faire preuve d’une bonne gouvernance dans les secteurs politique, économique et social. Le Niger est un des rares pays à avoir été sélectionné pour ce programme du MCC.

En ce qui concerne la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la pertinence et la cohérence de l’initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens) du Président Issoufou Mahamadou a convaincu le Directeur Général des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Président du Fond International pour le Développement Agricole (FIDA) et le Directeur Exécutif du Programme Alimentaire Mondiale (PAM) qui ont entrepris une visite conjointe au Niger du 15 au 18 août 2018. Au cours de la conférence Mr David Beasley , Directeur Executif du PAM a déclaré que les trois Agences basées à Rome n’ont pas suffisamment de ressources. Cependant, ils sont venus au Niger et ont accepté d’apporter leur soutien total au pays à cause du bon leadership du Président Issoufou Mahamadou.

En ce qui concerne les defis sécuritaires dans la sous-région, il est admis que malgré toutes les limites et autres défis mondiaux, le Niger fait beaucoup mieux que bien d’autres pays. Le Président Issoufou a mis de l’énergie et des ressources pour faire du pays un endroit sûr pour vivre et à visiter. Selon le classement 2018 du Global FirePower, le Niger occupe la 21ème place dans le classement des puissances militaires africaines.

Quant au code électoral qu’Ibrahim Yacouba a évoqué, il n’a pas dit la vérité à ce sujet. Il a délibérément refusé de mentionner qu’il a été adopté par une majorité écrasante à l’Assemblée Nationale.  En plus, il est important de préciser que son parti politique a voté pour, lorsqu’il était dans la majorité. Il importe également  de clarifier qu’il n’a pas démissionné, mais qu’il a été renvoyé du gouvernement à cause de son inconduite.

Je voudrais remercier Mail & Guardian pour m’avoir permis d’exercer ce droit de réponse.

PS: Le texte original est en anglais

Abdourahaman Zakaria